jeudi19 décembre 2019, Journaux, Trois-RiviÚres :Le nouvelliste,[1920]-
Curieux de nature, Bertrand est toujours Ă lâaffut du moindre petit scoop. PassionnĂ© par le football, il nâest jamais bien loin du ballon rond et de toutes les actualitĂ©s qui en dĂ©coulent. Toutefois, lâĂ©vĂšnementiel du showbiz ou de la politique fait Ă©galement partie de ses recherches journalistiques privilĂ©giĂ©es. DĂ©cĂ©dĂ© en 2004 des suites d'un cancer du cĂŽlon, Sacha Distel aura souffert dans les derniĂšres annĂ©es de sa vie. Plus jeune, il avait dĂ©jĂ rencontrĂ© des problĂšmes de santĂ© importants. Laurent et Julien ont acceptĂ© d'Ă©voquer ce sujet dans les colonnes du magazine "Ici Paris" en novembre 2021. Sacha Distel est dĂ©cĂ©dĂ© il y a 18 ans jour pour jour d'un cancer du cĂŽlon. Le cĂ©lĂšbre interprĂšte de "La belle vie", aura connu la gloire en tant que chanteur et guitariste dans les annĂ©es 60. Il aura Ă©galement vĂ©cu de belles histoires romantiques avec Juliette GrĂ©co, Brigitte Bardot ou encore Jeanne Moreau, avant de trouver l'amour et fonder une famille avec Francine BrĂ©aud, ex-championne de ski. En revanche, sa santĂ© lui aura souvent jouĂ© des tours . "Il a eu un cancer de la thyroĂŻde au milieu des annĂ©es 1970, suivi d'une opĂ©ration des cordes vocales. Pour un chanteur, c'Ă©tait dur " rĂ©vĂ©lait son fils Julien en novembre 2021 dans les colonnes d'Ici Paris, venu tĂ©moigner des soucis de santĂ© de son pĂšre avec son frĂšre Laurent. "Il a eu un mĂ©lanome de la peau, dont le pourcentage de guĂ©rison n'est que de 2%. Il a fait des chimios, et s'en est sorti. Ensuite, les mĂ©decins lui ont diagnostiquĂ© un cancer du cĂŽlon, trop tard" rajoute Julien. Cette derniĂšre pathologie aura malheureusement Ă©tĂ© fatale Ă l'artiste. "On est optimistes" Ses deux enfants ont Ă©galement confiĂ© au magazine avoir hĂ©ritĂ© de certains traits de la personnalitĂ© de leur papa, visibles dans leur quotidien. "On est optimistes, ça vient aussi de notre mĂšre ! Sacha Ă©tait trĂšs sensible mais savait dire les choses. Moi aussi. Et je veux pouvoir me demander le jour oĂč je vais partir "Est-ce que j'ai eu la belle vie ?" J'ai une vie trĂšs agrĂ©able, j'ai eu une enfance joyeuse, j'avance, la vie est courte !" ont-il expliquĂ©. Les deux frĂšres n'ont pas eu le mĂȘme parcours de vie. Laurent a rĂ©vĂ©lĂ© avoir appris la mĂ©canique chez un prĂ©parateur de voitures, avant de travailler pour le Paris-Dakar course de rallye, ndlr et dans l'Ă©quipe de recherche et dĂ©veloppement du programme 905 dont Le Mans. De son cĂŽtĂ©, Julien, aprĂšs avoir travaillĂ© dans le sponsoring sportif, s'est lancĂ© dans l'immobilier, et plus prĂ©cisĂ©ment dans la location de chalets et d'appartements de luxe. Aucun d'entre eux n'aura donc hĂ©ritĂ© de la fibre artistique de leur papa... Mais comme le dit si bien le proverbe "Il faut de tout pour faire un monde" ! Abonnez-vous Ă Purepeople sur facebook
SachaGuitry est nĂ© le 21 fĂ©vrier 1885 Ă Saint-Petersbourg d'un pĂšre comĂ©dien, l'illustre Lucien Guitry, et d'une mĂšre comĂ©dienne, RenĂ©e de Pontry. Il arrive Ă lâĂąge de cinq ans en France. Il dĂ©cĂšde Ă Paris le 24 juillet 1957 au terme dâune vie exceptionnelle. L'artiste. LâĆuvre de Sacha Guitry est colossale.
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Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Si, de l'au-delĂ oĂč il se trouve depuis le 24 juillet 1957, Sacha Guitry peut voir ce qui se passe sur la Terre, il doit bien s'amuser. Il y a en effet quelque humour Ă ĂȘtre aujourd'hui canonisĂ© comme auteur de films, lui qui, de son vivant, ne fut pas considĂ©rĂ© comme un cinĂ©aste _ sauf durant ses derniĂšres annĂ©es, grĂące Ă AndrĂ© Bazin et, surtout, Ă François Truffaut. En mĂȘme temps que la prĂ©sentation de son oeuvre complĂšte Ă la CinĂ©mathĂšque paraĂźt un gros ouvrage, Sacha Guitry cinĂ©aste, aux Ă©ditions Yellow Now, et qui fera dĂ©sormais autoritĂ© 1 _ mĂȘme si, de Jacques Lorcey 2 Ă NoĂ«l Simsolo 3, les Ă©tudes sur Guitry n'ont pas manquĂ©. Alexandre Pierre Georges Guitry est nĂ©, dix ans avant le cinĂ©matographe des frĂšres LumiĂšre, le 21 fĂ©vrier 1885 Ă Saint-PĂ©tersbourg, oĂč son pĂšre, le cĂ©lĂšbre acteur Lucien Guitry, se trouvait en tournĂ©e. Alexandre, dit Sacha, grandit dans la frĂ©quentation des monstres sacrĂ©s de la scĂšne dont Sarah Bernhardt. La personnalitĂ© de son pĂšre, qu'il admira, puis avec lequel il se brouilla pour mieux se rĂ©concilier quatorze ans plus tard, le marqua pour toujours. Il se voulut acteur, puis se mit Ă Ă©crire. Sa premiĂšre piĂšce en trois actes, son premier succĂšs, date de 1906. C'est Nono, bientĂŽt suivi de Chez les zoaques. Il va dominer le théùtre de boulevard des annĂ©es 20 et 30, auteur-acteur quelque peu narcissique, dont l'esprit brillant, souvent caustique, passe Ă merveille dans des oeuvres sur l'amour, le couple il aura plusieurs Ă©pouses, la jalousie, les moeurs bourgeoises, les chroniques historiques aussi. Guitry connaĂźt le cinĂ©ma Ă ses dĂ©buts, quand les monstres sacrĂ©s de la scĂšne se produisent dans les mises en scĂšne théùtrales du " film d'art ". D'oĂč son idĂ©e de filmer des artistes dans l'exercice de leur crĂ©ation, pour en conserver des tĂ©moignages documentaires. Avec une camĂ©ra d'amateur, il tourne, en 1914-1915, ce qui deviendra Ceux de chez nous. On y voit Auguste Rodin, Me Henri Robert, Claude Monet, AndrĂ© Antoine, Camille Saint-Saens, Edouard Degas, Edmond Rostand, Auguste Renoir, Sarah Bernhardt, Anatole France, Lucien Guitry. Des scĂšnes brĂšves, des gros plans, un document historique considĂ©rable qui sera remaniĂ© pour la tĂ©lĂ©vision en 1952 par FrĂ©dĂ©ric Rossif, avec des images de Sacha Guitry Ă son bureau et un commentaire parlant. Le parlant, justement, c'est ce qui lui manque lors de cette premiĂšre tentative, et durant toutes les annĂ©es 20. DĂšs qu'on peut enregistrer la parole, Sacha Guitry dont une piĂšce, le Blanc et le Noir, est filmĂ©e par Robert Florey et Marc AllĂ©gret se tourne vers le cinĂ©ma. Sans abandonner pour autant le théùtre, il ne le lĂąchera plus jusqu'Ă la fin de ses jours. S'Ă©lĂšve alors la fameuse querelle du " théùtre filmĂ© ", dont le grand public se moque Ă©perdument mais qui soulĂšve polĂ©miques et passions chez les critiques. Sacha Guitry, dit-on, ne se sert du cinĂ©ma que pour enregistrer ses piĂšces, prolonger leur succĂšs en cherchant un nouveau public et se montrer, lui, davantage encore. C'est faux. DĂšs 1935, aprĂšs Pasteur, piĂšce portĂ©e Ă l'Ă©cran en mĂ©moire de son pĂšre qui l'avait créée en 1919, Guitry Ă©crit directement pour le cinĂ©ma une comĂ©die originale, Bonne Chance, chant d'amour Ă Jacqueline Delubac, qu'il a Ă©pousĂ©e aprĂšs son divorce d'avec Yvonne Printemps, hymne Ă la joie de vivre, au bonheur Ă deux, film en libertĂ© rĂ©cemment redĂ©couvert le Monde datĂ© 18-19 avril. Viendront ensuite le Nouveau Testament et bon nombre de piĂšces, mais aussi, en 1936, le Roman d'un tricheur, film racontĂ© " Ă la premiĂšre personne " par Guitry. Au lieu de dĂ©couper son livre, MĂ©moires d'un tricheur, en scĂšne dialoguĂ©es, il l'a conçu comme un commentaire d'images filmĂ©es qui viennent, elles, Ă l'appui des mots. Une seule fois, et c'est d'un humour Ă©tourdissant, il introduit dans ce rĂ©cit une scĂšne dialoguĂ©e, offrant Ă Marguerite Moreno un rĂŽle et un texte comme au théùtre. Il y eut, certes, au dĂ©but des annĂ©es 30, une inflation d'adaptations de piĂšces de théùtre et d'opĂ©rettes. Et des cinĂ©astes en rĂ©action contre cette " dĂ©cadence " par rapport Ă l'art muet. Mais le rĂŽle des scĂ©naristes-dialoguistes devient vite prĂ©pondĂ©rant. Sauf chez quelques vĂ©ritables auteurs de films, comme RenĂ© Clair, les productions des annĂ©es 30 sont extrĂȘmement bavardes et, le plus souvent, interprĂ©tĂ©es par des acteurs et des actrices qui, formĂ©s au théùtre, ne dĂ©daignent pas d'apporter leur talent Ă l'Ă©cran, pour des rĂŽles secondaires et des petits rĂŽles. Nouvel espace pour les dialogues C'est dans ce contexte que Sacha Guitry transpose son univers personnel, avec les interprĂštes qu'il aime et estime, qui savent comment il faut jouer pour lui et avec lui. Avec, aussi, le soutien d'une des personnalitĂ©s les plus fortes du cinĂ©ma de l'Ă©poque le producteur Serge Sandberg. A de rares exceptions prĂšs, cet homme d'affaires produisit les films de Guitry jusqu'en 1939. Il avait misĂ© sur lui en toute amitiĂ©. Le Roman d'un tricheur connut un succĂšs international et impressionna Orson Welles... A cette Ă©poque, Guitry dĂ©clarait Ă l'hebdomadaire Pour vous " Théùtre et cinĂ©ma sont deux mĂ©tiers diffĂ©rents, dont je ne saurais mieux comparer les rapports qu'Ă ceux qui existent entre la peinture et la gravure. Sur l'Ă©cran, nous gravons nos rĂŽles. " A revoir et entendre des oeuvres directement inspirĂ©es du théùtre comme Faisons un rĂȘve, DĂ©sirĂ©, Quadrille, on se rend compte que, toute rĂ©vĂ©rence gardĂ©e Ă Marcel CarnĂ© et au rĂ©alisme poĂ©tique, les dialogues de PrĂ©vert pour Quai des brumes ont terriblement vieilli par rapport aux dialogues de ces piĂšces-lĂ . PortĂ© par l'image du " maĂźtre ", le cinĂ©ma de Guitry a inventĂ© un nouvel espace pour les dialogues et les acteurs. Nombre de cinĂ©astes commerciaux ou carrĂ©ment mĂ©diocres faisaient, dans les annĂ©es 30, un usage abusif du travelling et du panoramique _ comme, de nos jours, on le fait du zoom _ pour montrer que leur travail Ă©tait du cinĂ©ma. Guitry se reposait sur ses Ă©quipes techniques et ne faisait pas bouger la camĂ©ra sans nĂ©cessitĂ©. Et Jacqueline Delubac, en laquelle les critiques des annĂ©es 30 ne voyaient qu'une jolie femme, est une actrice Ă©tonnamment moderne, la pierre de touche des films parlants jusqu'Ă l'Accroche-coeur, que Guitry fit rĂ©aliser par Pierre Caron au moment oĂč ils allaient, elle et lui, se sĂ©parer. Ni GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville _ GeneviĂšve Guitry Ă l'Ă©cran _ ni, aprĂšs la guerre, Lana Marconi ne l'Ă©galeront et ne seront, d'ailleurs, aussi bien servies par ce qu'il leur propose. Fantaisies historiques Le feu d'artifice d'avant-guerre se conclue par l'Ă©blouissant bouquet de Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires 1939, vrai bijou de la comĂ©die satirique moderne, film Ă histoires plutĂŽt qu'Ă sketches, inventĂ© pour le cinĂ©ma sur une idĂ©e comme Guitry seul peut en avoir, en hommage, semble-t-il, Ă Elvire Popesco. Sous l'Occupation, il rĂ©ussit une autre fantaisie, le Destin fabuleux de DĂ©sirĂ©e Clary, dit adieu Ă sa quatriĂšme Ă©pouse, GeneviĂšve, dans un beau drame sentimental, Donne-moi tes yeux, tourne un regrettable De Jeanne d'Arc Ă Philippe PĂ©tain, s'Ă©gare dans l'Ă©vocation de la Malibran. ArrĂȘtĂ© Ă la LibĂ©ration puis relĂąchĂ© soixante jours plus tard, il est reniĂ© par Paris Ă l'exception d'une poignĂ©e d'amis et tenu, pendant des annĂ©es, pour quantitĂ© nĂ©gligeable. Il filme ses piĂšces, le ComĂ©dien, le Diable boiteux, Deburau, d'autres encore, toujours avec le mĂȘme talent. Il Ă©crit une fable moderne, le TrĂ©sor de Cantenac, conçue et rĂ©alisĂ©e Ă la maniĂšre du Roman d'un tricheur. Son inspiration se fait plus Ăąpre, plus noire, pour les films oĂč il cĂšde sa place d'acteur Ă Michel Simon la Poison 1951, la Vie d'un honnĂȘte homme 1952. Ces chefs-d'oeuvre d'un genre nouveau attirent sur lui l'attention de la jeune critique. VoilĂ qu'on le redĂ©couvre ! Mais c'est par ses fantaisies historiques Ă grand spectacle qu'il retrouve considĂ©ration officielle et popularitĂ©. Guitry, qui avait de l'Histoire un goĂ»t et une conception Ă la Dumas, avait Ă©crit et rĂ©alisĂ© en 1937 les Perles de la couronne flanquĂ© de Christian-Jaque pour la direction technique, car le budget est important. Il y incarnait l'Ă©crivain Jean Martin, racontant cette histoire cabriolant Ă travers les Ă©poques, commentĂ©e souvent, dialoguĂ©e parfois, le mĂȘme rĂ©cit Ă©tant fait par un Anglais et un Italien. Dans Remontons les Champs-ElysĂ©es 1938, il renchĂ©rit sur l'invention et la fantaisie en faisant raconter par un instituteur sexagĂ©naire, qui lui ressemble Ă s'y mĂ©prendre, l'histoire du Rond-Point et de l'avenue, qui se confond avec celle d'une famille française teintĂ©e de sang royal ; dans ce film, il interprĂšte Ă nouveau plusieurs personnages. Bien que moins inventifs et moins vifs que les fantaisies historiques d'avant guerre, Si Versailles m'Ă©tait contĂ© 1953, NapolĂ©on 1954 et Si Paris m'Ă©tait contĂ© 1955, oĂč il va tenir ses derniers rĂŽles d'acteur, amĂšnent une rĂ©vision des valeurs encore timides. Elle prendra plus d'importance avec les oeuvres grinçantes de la fin Assassins et voleurs 1957, avec Poiret et Serrault, Les trois font la paire 1957, avec Michel Simon et Philippe Nicaud. A prĂ©sent, il est au panthĂ©on du cinĂ©ma, , aprĂšs avoir Ă©tĂ© redĂ©couvert grĂące aux diffusions tĂ©lĂ©visuelles et aux Ă©ditions vidĂ©o de ses films. Oui, lĂ oĂč il est, il doit bien s'amuser... Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. 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MonpÚre était vraiment au top niveau, plusieurs fois numéro un mondial. Moi, je ne suis encore qu'un amateur. Inscrit sur le Tour du Minervois l'an
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C'est l'histoire d'un pĂšre Ă la recherche du temps perdu. Qui, pour le retrouver et se rapprocher de ses fils, s'invente une mort imminente. Le stratagĂšme utilisĂ© par Philippe Noiret dans le film de Michel Boujenah, PĂšre et fils, est rĂ©vĂ©lateur d'une Ă©poque oĂč la figure paternelle vacille. Le mensonge, c'est l'arme des faibles, remarque en souriant Jacques ArĂšnes, psychothĂ©rapeute, auteur de Y a-t-il encore un pĂšre Ă la maison? Fleurus. Le pĂšre patriarcal» qui aurait dĂ©cidĂ© de rĂ©unir ses fils les aurait vus accourir ventre Ă terre.» Dans notre sociĂ©tĂ© matricentrĂ©e», selon l'expression du spĂ©cialiste, la place du pĂšre a mutĂ©. Les pĂšres incarnent de moins en moins l'autoritĂ© et le pouvoir, Ă©conomiquement par exemple, explique Moussa Nabati, docteur en psychologie. On assiste Ă une vĂ©ritable dĂ©sacralisation du pĂšre.» Une relation de miroir Descendu de son piĂ©destal, le pĂšre se permet d'ĂȘtre plus proche de son fils. Changer les couches, faire rĂ©citer un poĂšme ou discuter de la vie n'est dĂ©sormais plus l'apanage des mĂšres. Les pĂšres sont d'ailleurs 250 000 soit 40% Ă avoir profitĂ© en 2002 du congĂ© de paternitĂ©. La relation du pĂšre avec ses enfants s'est beaucoup maternisĂ©e. Il y a davantage de rapports corporels qu'il y a vingt ans», souligne le psychiatre Serge Hefez. Au point qu'il peut se crĂ©er une relation de miroir entre pĂšre et fils, sur le modĂšle de celle qui existe entre mĂšre et fille. Les garçons s'inquiĂštent des sentiments de leurs pĂšres, imaginent leur anxiĂ©tĂ© quand ils partent seuls en vacances. Avant, ce n'Ă©tait pas du tout une prĂ©occupation.» Mais il y a des allĂ©es et venues entre des reprĂ©sentations contradictoires», poursuit Serge Hefez. Pris entre l'image traditionnelle du PĂšre Fouettard - qui Ă©dicte la rĂšgle et fait office de rĂ©fĂ©rent - et celle d'un pĂšre plus tendre, les hommes ne savent plus sur quel pied danser. Et, pour beaucoup, le dialogue pĂšre-fils a encore du mal Ă s'installer. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Une association chrĂ©tienne alsacienne a mĂȘme lancĂ© des week-ends pĂšre-fils». Gilles Esquevin, pĂšre de deux garçons et de deux filles, y participe depuis cinq ans. Au-delĂ de l'aspect religieux, c'est pour lui l'occasion de prendre le temps de construire des souvenirs avec ses fils. Couper du bois, monter une tente, faire la cuisine, peu importe le moyen, pourvu qu'il y ait un Ă©change. Avec les filles, c'est plus facile de faire les vitrines, de prendre un thĂ©, de communiquer», observe-t-il. Rite initiatique organisĂ©, ces week-ends permettent de s'ouvrir l'un Ă l'autre. Avant, ĂȘtre un homme, c'Ă©tait se couper de ses sentiments, explique le psychanalyste Guy Corneau, auteur de PĂšre manquant, fils manquĂ© Editions de l'Homme. Beaucoup d'hommes ne veulent pas de fils parce qu'ils ont peur du silence, ils se souviennent de celui de leur propre pĂšre.» Pascal ElbĂ©, l'excellent acteur et coscĂ©nariste du film PĂšre et fils, raconte J'ai toujours reprochĂ© Ă mon pĂšre de ne pas ĂȘtre prĂ©sent. Il n'a jamais su montrer qu'il s'intĂ©ressait Ă moi.» Il est temps, affirme l'ethnologue Edith Godin, de rĂ©inventer la personne du pĂšre». Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
Sacha Ă©tait trĂšs sensible » Depuis le dĂ©cĂšs de leur pĂšre, Laurent et Julien Distel ont vĂ©cu une vie bien remplie.Le premier a contractĂ© la mononuclĂ©ose, mais ne sâest pas laissĂ©
Text Notes References About the author Full text Tu as consacrĂ© toute ta vie Ă ton mĂ©tier,Tây donnant tout fus un modĂšle exemplaire,Nâayant jamais connu quâun maĂźtre le Public,Et nâayant eu quâun but lui Ă Pierrot le Sublime, in Deburau, Sacha Guitry 1AprĂšs sâĂȘtre plu Ă dramatiser les biographies de personnages historiques, Sacha Guitry met en scĂšne la monographie de certaines professions il dĂ©bute par celle de lâacteur avec Deburau 1918 et Le ComĂ©dien 1921. Deux piĂšces, deux mises en abĂźme oĂč Guitry sâattache Ă porter Ă la scĂšne les coulisses du théùtre 1 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia, mars 1938 ; article dĂ©coupĂ© par Sacha Guitry et annotĂ© ... 1924 est lâannĂ©e des Six personnages en quĂȘte dâauteur et, sauf erreur, 1925 est celle de la ComĂ©die du bonheur dâEvreinov. Si Sacha Guitry nĂ©glige la mode, il nâen baigne pas moins, et câest Ă sa louange, dans lâair du temps1. 2 Propos de Sacha Guitry rapportĂ©s par Lucien Dubech, Le Matin, 22 janvier 1921. 3 Sacha Guitry, Deburau, in Théùtre et théùtre je tâadore, Paris, Omnibus, 2005, acte I, p. 6 ... 2Par la traversĂ©e des apparences et le redoublement de lâillusion, sâĂ©labore une vision dâun mĂ©tier magnifique et terrible »2, fait de bonheurs autant que de sacrifices. Dans la premiĂšre de ces piĂšces, Jean-Gaspard Deburau, acteur pantomime sans passion, sans parole et presque sans visage, qui dit tout, exprime tout, se moque de tout »3 renonce Ă ses amours en mĂȘme temps quâĂ la scĂšne en faisant un adieu pathĂ©tique Ă son public, une fois la vieillesse venue ; dans la seconde, le ComĂ©dien sacrifie pour le théùtre une passion amoureuse, la femme aimĂ©e nâĂ©tant pas Ă la hauteur de son rĂŽle. Dans les deux cas, lâart semble un sacerdoce mais aussi un mĂ©tier dont il conviendrait dâexposer la rĂ©alitĂ© aux spectateurs. Câest dâailleurs en ces termes que Roland DorgelĂšs salue la premiĂšre du ComĂ©dien dans La Lanterne 4 Roland DorgelĂšs, La Lanterne, 22 janvier 1921. Vous ne savez pas, en somme, ce que câest que la vie dâun homme de théùtre ; vous connaissez le cĆur des personnages quâil a jouĂ©s, mais pas le sien ; vous croyez connaĂźtre sa vie privĂ©e quand on ne vous a livrĂ© que sa lĂ©gende ; et vous ignorez aussi ce que reprĂ©sente de patients efforts, de travail obstinĂ©, dâintrigues, la mise en scĂšne dâune piĂšce. Eh bien, allez au ComĂ©dien, vous saurez tout cela4. 3Le temps ayant fait son Ćuvre, nous connaissons dĂ©sormais le sort de ces piĂšces qui furent le prĂ©texte de nombreuses reprises. Deburau fut la piĂšce fĂ©tiche de Sacha Guitry elle fut lâoccasion de la rĂ©conciliation avec son pĂšre aprĂšs une brouille de treize ans, et câest sous les traits de Deburau que Guitry fit ses adieux Ă la scĂšne le 13 dĂ©cembre 1953, Ă Bruxelles. DĂšs 1918, Sacha Guitry avait donc imaginĂ© la piĂšce des adieux, toute son Ćuvre semblant le conduire Ă un destin prĂ©alablement fixĂ© par lâĂ©criture lâart conditionnerait lâexistence mĂȘme en la devançant. Parcours similaire pour Le ComĂ©dien, piĂšce créée en 1921 au théùtre Ădouard VII avec Lucien Guitry dans le rĂŽle titre, et reprise au théùtre de la Madeleine en 1938 par Sacha Guitry, lâĂąge imposant naturellement dâincarner, aprĂšs son pĂšre, le rĂŽle dâun artiste sur le retour. Reprises qui, tels des cycles, laissent vivre lâĆuvre en transformant son sens, les Ă©poques et les interprĂštes ayant forcĂ©ment changĂ©. De ce tremblement, dĂ©coule la sĂ©duction 5 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia. Lucien Guitry avait créé le rĂŽle du ComĂ©dien. Sacha Guitry le reprend aujourdâhui et sây impose avec autant dâautoritĂ© que son pĂšre ; lâavouerai-je ? Jây prĂ©fĂšre Sacha Ă Lucien. Sacha entre sans rĂ©serve dans le personnage ; son pĂšre y montrait je ne sais quel dĂ©tachement un peu supĂ©rieur, un je ne sais quoi qui semblait dire Je condescends ». Ă la derniĂšre scĂšne seulement, lâintensitĂ© de ses silences exprimait la douleur et la lutte intĂ©rieure du vieil amant sacrifiant son jeune amour Ă son art Ă©ternel avec une force communicative qui nâest ni dans les moyens ni dans les goĂ»ts de Sacha5. Projet de buste de Lucien Guitry, par Sacha Guitry 4Ces reprises dĂ©clenchent Ă©galement des modifications dâimportance, comme le signale Sacha Guitry 6 Sacha Guitry, document dactylographiĂ© enregistrĂ© par Radio-Luxembourg le samedi 16 fĂ©vrie ... Ă sa crĂ©ation, Le ComĂ©dien Ă©tait une comĂ©die en quatre actes. La piĂšce est, aujourdâhui, prĂ©cĂ©dĂ©e dâun prologue. Ce prologue est le dernier acte dâune comĂ©die en trois actes â dâune fausse comĂ©die, si jâose ainsi dire. Il existait, ce prologue, mais jâavais prĂ©fĂ©rĂ© le supprimer Ă la reprĂ©sentation, car il semblait ĂȘtre la parodie, le pastiche dâun Ă©crivain dramatique qui vivait encore en 1921. Cet Ă©crivain nâest plus â et la crainte que je pouvais avoir de le dĂ©sobliger jadis nâayant plus sa raison dâĂȘtre Ă prĂ©sent, nous jouerons pour la premiĂšre fois ce prologue, jeudi. [âŠ] Pourtant, un mot encore que les personnes qui, Ă la crĂ©ation, ont vu mon pĂšre dans le rĂŽle que je vais jouer me fassent la grĂące de rester sur leur impression6. 7 Le comĂ©dien et son musĂ©e », ComĆdia, janvier 1921. Cf. infra, Le musĂ©e du comĂ©d ... 5Quelles fonctions accorder Ă ces reprises et variantes ? Inscrivant le théùtre â art de lâĂ©phĂ©mĂšre â dans un continuum temporel, elles en appellent Ă la mĂ©moire pour combattre lâoubli Sacha Guitry invite le spectateur Ă la nostalgie en lui proposant de visiter le musĂ©e dĂ©diĂ© aux comĂ©diens pendant les entractes de la reprĂ©sentation, la robe de Sarah Bernhardt dans PhĂšdre, la couronne de Talma dans NĂ©ron, la collection de cannes de Lucien Guitry dans ses principaux rĂŽles Ă©tant quelques-unes des meilleures attractions7. DâoĂč la rĂ©action de Lucien Dubech dans Le Matin 8 Lucien Dubech, Le Matin, 1921, BnF, Fonds Guitry. La gloire des acteurs est Ă©clatante mais elle est viagĂšre. Quand nous voyons ces vieux acteurs se cramponner Ă leurs rĂŽles et Ă leur culture moyenne sur les grands comĂ©diens du passĂ©, câest Ă peine si quelques noms surnagent dâune mer aussi indiffĂ©rente que le LĂ©thĂ© pour toute lâAntiquitĂ© Roscius, puis plus rien jusquâaux acteurs qui eurent la chance de rencontrer Racine ou MoliĂšre [âŠ] Plus prĂšs de nous, en un siĂšcle, trois ou quatre noms Lekain, Clairon, Lecouvreur, Favart [âŠ]. Au XIXe siĂšcle, Talma, Rachel, Mars LemaĂźtre, encore un ou deux, mais qui sait ce quâont Ă©tĂ© les comĂ©diens illustres de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente ? [âŠ] Lucien Guitry peut bien reprĂ©senter Ă notre Ă©poque le ComĂ©dien, comme Talma fut Ă la sienne le TragĂ©dien8. 9 Le ComĂ©dien, film de 1948 ; Deburau, film de 1951. 10 Fragments notamment tirĂ©s de Si jâai bonne mĂ©moire », Mon Portrait », Portraits et an ... 6Notons enfin les adaptations cinĂ©matographiques des deux Ćuvres9, la mise en scĂšne engendrant sa propre relativitĂ© en entrant dans un jeu de traductions en boucle. DĂšs les premiĂšres images du ComĂ©dien, on est frappĂ© dâentendre des fragments tirĂ©s des notes et souvenirs de Sacha Guitry10 Ă la place du prologue â pastiche dâun mĂ©lodrame â prĂ©vu pour le théùtre. Au lieu de cette critique dâun théùtre de convention sensible pour les seuls amateurs de théùtre, lâaction dĂ©cline le portrait du pĂšre apparaissant dans ses rĂŽles les plus cĂ©lĂšbres, lâĂ©vocation construisant, sous des dehors lĂ©gers et sĂ©duisants, une petite thĂ©orie de lâart de lâacteur 11 Sacha Guitry, ThéùtreâŠ, t. II, p. 27-28. Le mĂ©tier de comĂ©dien est-il un mĂ©tier comme un autre ? Les comĂ©diens sont-ils des hommes comme les autres ? Eh bien, tout compte fait, non11. 12 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, acte III, p. 950. 13 Câest le cas de Lucien Guitry dans Le ComĂ©dien. 14 Câest le cas de Deburau. 7La premiĂšre diffĂ©rence tient au fait que si les autres prennent des mĂ©tiers, câest le mĂ©tier qui prend le comĂ©dien »12. La biographie de lâacteur tĂ©moigne ensuite de sa prĂ©destination Ă©lĂšve mĂ©diocre13 ou honte de la troupe » dâun cirque ambulant14, lâenfant montre en revanche un intĂ©rĂȘt passionnĂ© pour la lecture ou la communication silencieuse, le travers initial se muant avec le temps en qualitĂ© incontestable. Vient ensuite le moment de la reconnaissance, la prĂ©disposition Ă©tant rĂ©vĂ©lĂ©e par un maĂźtre ou par le public, lâessentiel Ă©tant de se frotter Ă la scĂšne sans refuser dâemprunter des chemins de traverse le ComĂ©dien dĂ©cline une offre de la ComĂ©die-Française et part neuf ans pour la Russie oĂč il fait applaudir le théùtre français ; le chagrin dâenfance de Deburau se transforme en gestuelle expressive. Dans les deux cas, le refus de tout acadĂ©misme renforce le talent artistique. Le comĂ©dien est dâabord un rebelle aux ordres de la famille et de la sociĂ©tĂ©, car il sâagit dâune vocation plus que dâun apprentissage 15 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in ThéùtreâŠ, p. 27-28. Câest un mĂ©tier pour lequel il faut ĂȘtre douĂ© ; on ne peut pas devenir un bon comĂ©dien Ă force de travail, dâintelligence et de volontĂ©. On peut jouer la comĂ©die sans aucun don, mais on la joue mal. On fait mal semblant. Or, savoir faire semblant, cela ne sâapprend pas15. 8Si Deburau, rĂ©pondant ainsi Ă lâinsistance de son fils Charles, consent finalement Ă lui donner une leçon de pantomime, câest quâil croit seulement aux vertus de lâhĂ©rĂ©ditĂ©, le fils remplaçant le pĂšre sans effacer son nom. Tous les acteurs du théùtre du Funambule veulent assister Ă la derniĂšre classe du maĂźtre qui dĂ©livre les secrets de son art en ces termes il faut avoir le trac pour ĂȘtre artiste, jusquâau moment de la loge ; puis masquer sa peur face au public. En scĂšne, le comĂ©dien doit ĂȘtre lĂ©ger, simple, charmant, jamais vulgaire, pas trop intelligent, câest inutile. Il doit se souvenir 16 Sacha Guitry, Deburau , in ThéùtreâŠ, acte III, p. 688. que les professeurs sont tous mauvais et, quand on est douĂ©, quâils sont des criminels, car ils nâenseigneront jamais, hĂ©las ! que leurs dĂ©fauts. Tous les gestes sont bons quand ils sont naturels, ceux quâon apprend sont toujours faux16. Dans Le MĂ©tier de comĂ©dien, Sacha Guitry rajoute 17 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in Théùtre⊠Le comĂ©dien est un homme dont la fonction naturelle est dâĂȘtre un autre homme pendant quatre heures, tous les jours. Jouer la comĂ©die, câest mentir avec lâintention de tromper, câest crĂ©er lâillusion dâune quantitĂ©, dâune infinitĂ© de sentiments divers quâon nâĂ©prouve pas et quâil convient pourtant de faire partager17. 9Dans ces textes, Sacha Guitry se rĂ©fĂšre directement aux thĂ©ories de Diderot, les techniques de jeu visant Ă exercer un effet sur la perception du spectateur sans identification de la part de lâacteur ni avec le caractĂšre du personnage ni avec la logique du comportement liĂ© Ă son rĂŽle. Câest donc au spectateur quâil revient de vivre lâaction, lâacteur lui imposant, par sa technique, une relation dâidentification. Car le public est lâultime visĂ©e de lâacteur authentique qui doit se sacrifier Ă son attente pour lui procurer du plaisir, dĂ»t-il lui-mĂȘme en souffrir. Tel est, en effet, le sens des paroles de Deburau lors de sa derniĂšre classe 18 Sacha Guitry, Deburau, acte IV, p. 693. Adore ton mĂ©tier, câest le plus beau du monde ![âŠ] Fais rire le public, dissipe son ennui,Et, sâil te mĂ©prise et tâoublieSitĂŽt quâil a passĂ© la porte,Va, laisse-le, ça ne fait rien,On se souvientToujours si mal de ceux qui vous ont fait du bien18 ! 10Câest au docteur quâil revient finalement de faire le panĂ©gyrique du mĂ©tier, lâun reconnaissant Ă lâautre sa capacitĂ© Ă soigner le public 19 Ibid., acte III, p. 678-679. Le docteur Et je respecte volontiersCeux-lĂ qui font mĂ©tierDe distraire les autresEt de les amuser. [âŠ] Celui qui fait sourire est un grand bienfaiteur !Il peut ce que jamais nâa pu faire un a sur nous un avantageIl peut, sans le vouloir, sans ĂȘtre intelligent,Il peut rendre le goĂ»t de la vie Ă des gens19 ! 11De la mĂȘme façon, le ComĂ©dien sâinterroge sur le public qui donne sens Ă son mĂ©tier. Sâil a lâoccasion de parler Ă douze cents personnes tous les soirs, comment lui rendre service » ? Faudrait-il, Ă lâinstar des naturalistes, lui dĂ©peindre les misĂšres de la vie ? 20 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte I, p. 910-911. Le comĂ©dien Pas du tout, justement. [âŠ] Il ne suffit pas de montrer ce qui est laid, il faut aussi montrer ce qui est Beau ! Le Bonheur, lâAmour, la Gloire, la SantĂ©, la Peinture⊠tout ce qui est beau et tout ce qui est accessible. [âŠ] Savez-vous ce quâest le public ? [âŠ] Câest notre pays20. 12Le rĂŽle de lâacteur nâest donc quâun outil, sa fonction vĂ©ritable Ă©tant dâinstaurer un dialogue avec le public câest ainsi quâil doit contribuer, par-delĂ les masques de son personnage, Ă lâĂ©dification esthĂ©tique et morale des spectateurs. De la sorte, les comĂ©dies se font actes de foi. Si Guitry ne renonce Ă aucune des observations comiques que le thĂšme lui offre â le directeur et lâargent, le comĂ©dien et sa vanitĂ©, la jalousie de ses partenaires â, le sujet mĂȘme de ses piĂšces est lâanalyse des raisons profondes qui font quâun comĂ©dien est un comĂ©dien, mais aussi de ce quâil pourrait ĂȘtre si lâon admettait sa mission sociale. Son amour, dirait Guitry. * * * 13Le comĂ©dien est avant tout un analyste de lâamour. Mais il existe deux sortes dâamour lâamour apparent et somme toute superficiel, celui du ComĂ©dien pour Jacqueline Maillard par exemple, jeune femme qui se trompe en croyant aimer celui quâelle admire sur les planches du théùtre, ou de Deburau pour Marie Duplessis, la Dame au CamĂ©lia. Et lâamour vĂ©ritable, inextinguible parce que dĂ©sincarnĂ© et idĂ©el celui de lâacteur pour le public. Dans les deux piĂšces, Deburau et le ComĂ©dien doivent renoncer aux amours trompeuses comme aux rĂȘves narcissiques pour devenir personne, câest-Ă -dire tout le monde. Sâil est alors impossible de faire la part du rĂŽle et de lâartiste, Sacha Guitry sâabĂźmant dans les ombres fantomatiques de Deburau ou du ComĂ©dien, câest que le théùtre est sa vie comme sa vie est son théùtre. Ă ce prix seulement, le mensonge que suppose tout rĂŽle sera parachevĂ© car menĂ© Ă ce point extrĂȘme oĂč lâacteur sâannule pour faire vivre un autre en lui-mĂȘme, pour lâamour du public. * * * 14Sacha Guitry a sans doute eu lâintuition de lâesthĂ©tique contemporaine de lâautofiction le premier, il renonce Ă la notion dâemploi alors en vigueur dans le théùtre de boulevard, Ă ces 21 Classification de Maurice Rostand pour auditions possibles, in ComĆdia, 22 janvier 1921, Bn ... grands premiers comiques, grands premiers rĂŽles, jeunes premiers et premiers rĂŽles, amoureux et amoureuses, confidents et manteaux, raisonneurs ou duettistes21 qui occupent les scĂšnes françaises de lâĂ©poque, pour imposer sa seule prĂ©sence 22 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte II, p. 933. Le comĂ©dien Savez-vous ce quâest un artiste ? Un artiste, câest un comĂ©dien qui nâa pas dâemploi dĂ©fini. [âŠ] Un artiste nâa pas dâĂąge⊠il joue les vieillards quand il est jeune et les Ă©phĂšbes quand il est trop vieux pour jouer les hommes mĂ»rs22. 15Si le mĂ©tier de comĂ©dien est, selon les dires de Guitry, magnifique et terrible », câest quâil abolit dĂ©finitivement la notion dâintimitĂ©. DĂšs lors, tout ce qui est vĂ©cu par le comĂ©dien deviendra matĂ©riau pour la scĂšne, la vie se recyclant inĂ©vitablement dans lâart. Deburau est une part de lâenfance de Guitry, moment initiatique oĂč se joue de façon encore inconsciente le destin du futur homme de théùtre 23 Sacha Guitry, Cinquante ans dâoccupations, p. 326-327. Câest Ă Saint-PĂ©tersbourg, en 1890, que jâai jouĂ© la comĂ©die pour la premiĂšre fois. JouĂ© nâest pas tout Ă fait exact. En vĂ©ritĂ©, jâai figurĂ© dans une pantomime en un acte que mon pĂšre avait faite en collaboration avec un grand comĂ©dien russe qui se nommait Davidof. Cette pantomime fut créée au Palais ImpĂ©rial, devant Alexandre III. Mon pĂšre y jouait le rĂŽle de Pierrot. Moi, jâĂ©tais Pierrot fils. [âŠ] Lorsque, aprĂšs une interminable sĂ©paration de treize annĂ©es, mon pĂšre vint me voir jouer pour la premiĂšre fois, câĂ©tait au Vaudeville, et je jouais Deburau. Vingt-huit ans sâĂ©taient Ă©coulĂ©s depuis lâĂ©poque de mes dĂ©buts Ă Saint-PĂ©tersbourg â et je puis dire, en somme, quâil ne mâavait pas vu jouer depuis le jour oĂč cette photographie avait Ă©tĂ© prise. Vingt-huit annĂ©es, et il me retrouvait en Pierrot ! Mais, ce jour-lĂ , câĂ©tait moi qui jouais le rĂŽle du pĂšre23. 16De mĂȘme, lâintrigue du ComĂ©dien est tout entiĂšre inspirĂ©e dâune lettre de Talma que Guitry conserve comme un document prĂ©cieux Je possĂšde une lettre de Talma des plus intĂ©ressantes. [âŠ] Lâactrice qui jouait avec lui Ă Bruxelles ne pouvant pas lâaccompagner de ville en ville, le directeur demandait Ă Talma dâaccepter une certaine demoiselle Bellanger, propre Ă la remplacer dans les principaux rĂŽles fĂ©minins de son rĂ©pertoire. Mlle Bellanger nâavait pas de talent, et Talma le savait. Il aurait pu fort bien ne pas sâen soucier. Il aurait pu fort bien penser Moi seul, et câest assez », ainsi que trop de grands acteurs le pensent et le disent. Talma nâĂ©tait point de ceux-lĂ . Il Ă©crivit au directeur 24 Sacha Guitry, Du grand danger de ceux qui remplacent les autres », in ThéùtreâŠ, p ... Mon cher Ami,Jâaccepte volontiers votre proposition, et câest avec plaisir que jâirai jouer tant Ă Anvers quâĂ LiĂšge et quâĂ Namur, ainsi quâĂ Charleroi. Mais je vais ĂȘtre irrĂ©ductible quant au choix que vous avez fait de Mlle Bellanger. Câest une personne ravissante, mais dont le jeu, hĂ©las ! est superficiel. Je vous prie instamment de ne pas me lâimposer pour jouer avec moi, car [âŠ] cela me fatiguerait Ă©tĂ© en effet demander Ă Talma dâinterprĂ©ter deux rĂŽles, ce qui nâeĂ»t point manquĂ© de le fatiguer24. 25 Antoine, Un grand portrait dâacteur », chronique hebdomadaire de LâInformation, 1921. 17Les pilotis de lâĆuvre sont restituĂ©s au grĂ© de notes fragmentaires concernant les souvenirs de Guitry ; la biographie Ă©tant constituĂ©e de scĂšnes Ă©minemment théùtrales, lâart sert dâabord Ă lire sa propre vie ; toute piĂšce prend alors lâallure dâune confidence personnelle », comme le disait Antoine Ă propos du ComĂ©dien25, la rĂ©alitĂ© de lâexistence menant Ă lâesquisse du portrait universel de lâacteur. * * * 26 Voir, par exemple, Ă ce sujet, la critique de Pierre Mille, dans La Renaissance, fĂ© ... 27 Pornographie provisoire », ComĆdia, fĂ©vrier 1921. 18On a souvent reprochĂ© Ă Guitry de se mettre » dans ses ouvrages26, certains allant jusquâĂ parler de pornographie provisoire », le ComĂ©dien cĂ©dant aux avances dâune jeune Ă©tourdie sous le regard bienveillant de son oncle, triste reprĂ©sentant de notre morale finissante, de notre morale passive »27, dâautres saluant cette incorporation inĂ©dite de lâhomme et de lâĆuvre. Il semblerait plutĂŽt que le prĂ©tendu narcissisme de Guitry soit un malentendu, lâartiste sacrifiant son ego dans la pratique du théùtre et se travestissant toujours pour sâengloutir et se perdre dans la multiplication des rĂŽles. Si la thĂ©matique de la surface et des profondeurs engendre une incessante dialectique dans lâĆuvre de Guitry â les coulisses enseignant plus que la scĂšne et les masques plus que la rĂ©alitĂ© â câest que lâacteur, forcĂ©ment rebelle aux rĂšgles habituelles du monde, masque sa tristesse dâune mĂ©lancolique Ă©lĂ©gance. Sans rĂŽle et sans amour, lâacteur nâest plus personne telle est la premiĂšre leçon de Deburau et du ComĂ©dien. Mais câest sans doute que, pour ĂȘtre un grand artiste, il fallait dĂ©jĂ nâĂȘtre rien. DâoĂč la nostalgie du ComĂ©dien aprĂšs la derniĂšre, sorte de condamnation au vide aprĂšs lâillusion du masque 28 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien », in ThéùtreâŠ, acte I, p. 908. LâhabilleuseVous aimez ça, vous regarder dans la glace, hein ?Le comĂ©dienCe nâest pas moi que je regarde⊠ce sont les autres !LâhabilleuseQuels autres ?Le comĂ©dienCeux que je joueâŠLâhabilleuseOui, mais comme celui-lĂ , vous ne le jouerez plusâŠLe comĂ©dienJustement, je lui dis Adieu28. 19En conclusion, il semblerait que la traversĂ©e des apparences, si souvent symbolisĂ©e par des scĂšnes de vanitĂ© face au miroir dans lâĆuvre de Guitry, soit lâillusion suprĂȘme Ă laquelle le bon acteur aurait renoncĂ© nâĂ©tant rien que les autres, sous le masque, il sâadresse Ă la communautĂ© des hommes en traitant lĂ©gĂšrement de sujets sĂ©rieux. Avec Lucien Guitry et Yvonne Printemps Top of page Notes 1 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia, mars 1938 ; article dĂ©coupĂ© par Sacha Guitry et annotĂ© par ses soins de la sorte VoilĂ une critique qui me paraĂźt assez indĂ©pendante », archives Guitry, BnF. 2 Propos de Sacha Guitry rapportĂ©s par Lucien Dubech, Le Matin, 22 janvier 1921. 3 Sacha Guitry, Deburau, in Théùtre et théùtre je tâadore, Paris, Omnibus, 2005, acte I, p. 612. 4 Roland DorgelĂšs, La Lanterne, 22 janvier 1921. 5 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia. 6 Sacha Guitry, document dactylographiĂ© enregistrĂ© par Radio-Luxembourg le samedi 16 fĂ©vrier 1938, BnF, Fonds Guitry. 7 Le comĂ©dien et son musĂ©e », ComĆdia, janvier 1921. Cf. infra, Le musĂ©e du comĂ©dien ». 8 Lucien Dubech, Le Matin, 1921, BnF, Fonds Guitry. 9 Le ComĂ©dien, film de 1948 ; Deburau, film de 1951. 10 Fragments notamment tirĂ©s de Si jâai bonne mĂ©moire », Mon Portrait », Portraits et anecdotes », dans Cinquante ans dâoccupations. 11 Sacha Guitry, ThéùtreâŠ, t. II, p. 27-28. 12 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, acte III, p. 950. 13 Câest le cas de Lucien Guitry dans Le ComĂ©dien. 14 Câest le cas de Deburau. 15 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in ThéùtreâŠ, p. 27-28. 16 Sacha Guitry, Deburau , in ThéùtreâŠ, acte III, p. 688. 17 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in Théùtre⊠18 Sacha Guitry, Deburau, acte IV, p. 693. 19 Ibid., acte III, p. 678-679. 20 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte I, p. 910-911. 21 Classification de Maurice Rostand pour auditions possibles, in ComĆdia, 22 janvier 1921, BnF, Fonds Guitry. 22 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte II, p. 933. 23 Sacha Guitry, Cinquante ans dâoccupations, p. 326-327. 24 Sacha Guitry, Du grand danger de ceux qui remplacent les autres », in ThéùtreâŠ, p. 55-56. 25 Antoine, Un grand portrait dâacteur », chronique hebdomadaire de LâInformation, 1921. 26 Voir, par exemple, Ă ce sujet, la critique de Pierre Mille, dans La Renaissance, fĂ©vrier 1921. 27 Pornographie provisoire », ComĆdia, fĂ©vrier 1921. 28 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien », in ThéùtreâŠ, acte I, p. of page References Bibliographical reference Sophie Lucet, âPortrait de lâartiste en rebelle Le ComĂ©dien, Deburauâ, Double jeu, 3 2006, 123-134. Electronic reference Sophie Lucet, âPortrait de lâartiste en rebelle Le ComĂ©dien, Deburauâ, Double jeu [Online], 3 2006, Online since 06 July 2018, connection on 27 August 2022. URL DOI of page About the author Sophie LucetMaĂźtre de confĂ©rences en Ătudes thĂ©atrales Ă lâuniversitĂ© de Caen this author Published in Double jeu, 1 2003 Entretien avec Philippe CaubĂšre Published in Double jeu, 1 2003 Entretien avec ValĂ©rie DrĂ©ville Published in Double jeu, 1 2003 Quelquâun va venir, de Jon Fosse Published in Double jeu, 6 2009 Top of page
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le pÚre c était lucien le fils c était sacha