PubliĂ© le 7 Octobre 2014 par Prof d'histoire-gĂ©o Saurez vous retrouvez les 8 territoires ultramarins sur la carte ci-dessous ? Partager cet article Vous aimerez aussi Commenter cet article Ă propos Les cours de 3Ăšme d'un prof d'histoire-gĂ©o de CrĂ©cy en Ponthieu. Newsletter Abonnez-vous pour ĂȘtre averti des nouveaux articles publiĂ©s. CatĂ©gories La premiĂšre guerre mondiale 14 Les espaces productifs 11 Les rĂ©gimes totalitaires 9 La seconde guerre mondiale 7 Brevet blanc 5 L'amĂ©nagement du territoire 5 La France sous la VĂšme rĂ©publique 5 Le territoire français 5 Les aires urbaines 5 La France des annĂ©es 1930 4 La France pendant la seconde guerre mondiale 4 RĂ©publique et citoyennetĂ© 4 RĂ©visions brevet 4 L'organisation du territoire 3 L'union europĂ©enne 3 La France de l'entre deux guerres 3 La guerre froide 3 La vie dĂ©mocratique française 3 Le monde depuis 1990 3 Les espaces de faible densitĂ© 3 Les repĂšres cartographiques 3 ActualitĂ© 2 La dĂ©colonisation 2 Les mĂ©dias et l'opinion publique 2 Les rĂ©gions 2 Archives 2022 Juin 13 Mai 10 Avril 7 Mars 5 FĂ©vrier 6 Janvier 8 2021 DĂ©cembre 3 Novembre 9 Octobre 6 Septembre 14 Mai 2 Mars 1 Janvier 1 2020 DĂ©cembre 1 Novembre 1 Octobre 3 Mars 4 FĂ©vrier 1 Janvier 1 2019 Octobre 1 Juin 1 Mars 1 FĂ©vrier 1 2018 Novembre 2 Juin 1 2017 Juin 3 2016 Juin 1 Mars 2 2015 DĂ©cembre 2 Novembre 2 Octobre 3 Septembre 2 Avril 1 Mars 1 FĂ©vrier 2 2014 Novembre 2 Octobre 2 Septembre 1 Liens Le blog du collĂšge Jules Roy Le CDI du collĂšge Le blog des 5Ăšme en histoire-gĂ©o Le blog des 3Ăšme partis en Normandie Le site de l'INED tout savoir sur la population
iStockHĂ©misphĂšre De Globe De PĂŽle Arctique Vue De Carte Du Monde De Lespace IsolĂ© Sur Le Blanc Vecteurs libres de droits et plus d'images vectorielles de PĂŽle Nord TĂ©lĂ©chargez dĂšs aujourd'hui l'illustration vectorielle HĂ©misphĂšre De Globe De PĂŽle Arctique Vue De Carte Du Monde De Lespace IsolĂ© Sur Le Blanc. Trouvez d'autres vectoriels libres de droits dans la Lire et utiliser une carte Il est plus facile dâapprendre Ă lire une carte que dâapprendre Ă lire un texte. Une carte est une image rĂ©duite, conventionnelle, dâune partie de la surface de la terre, que lâon peut considĂ©rer comme gĂ©omĂ©triquement exacte. Apprendre Ă lire et utiliser cette carte, câest ĂȘtre capable, avant mĂȘme dâaller sur le terrain, dâimaginer la physionomie et le caractĂšre de la rĂ©gion cartographiĂ©e. Choisir une Ă©chelle adaptĂ©e Ă lâutilisateur Toutes les cartes sont une rĂ©duction dâune partie de la surface de la terre. Le rapport de rĂ©duction est lâĂ©chelle de la carte. En France, les cartes de lâInstitut GĂ©ographique National IGN couvrent lâensemble du territoire mĂ©tropolitain Ă des Ă©chelles allant du 125 000 jusquâau 11 000 000. Il existe un lien entre lâĂ©chelle de la carte et son utilisation, le randonneur Ă pied utilisera la carte au 1 25 000 trĂšs dĂ©taillĂ©e, alors que lâautomobiliste utilisera une carte au 1250 000 ou 11 000 000. ReconnaĂźtre des Ă©lĂ©ments par la lĂ©gende Les Ă©lĂ©ments Ă la surface de la terre sont trĂšs nombreux, une simple rĂ©duction aurait pour effet dâen faire disparaĂźtre un certain nombre et rendre la carte illisible. Les Ă©lĂ©ments du terrain sont donc gĂ©nĂ©ralisĂ©s et reprĂ©sentĂ©s sur la carte par des signes conventionnels. Cette symbolisation figure auprĂšs de la carte sous forme de lĂ©gende, et varie selon lâĂ©chelle de la carte. Du 1 au 1 la commune de Villard-Bonnot peut ainsi ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e diffĂ©remment sur des cartes dâĂ©chelles diffĂ©rentes Mesurer des distances ou des altitudes Les positions respectives des objets Ă la surface de la terre et leur image sur la carte sont liĂ©es par des relations carte permet Ă son utilisateur de dĂ©finir un point du terrain dans un systĂšme de coordonnĂ©es, de calculer des distances, des altitudes, des pentes, et de dĂ©finir des directions. Les Ă©lĂ©ments constitutifs dâune carte La couverture Quâil sâagisse dâune carte topographique ou dâune carte thĂ©matique, elle comporte un certain nombre dâĂ©lĂ©ments indispensables Ă sa comprĂ©hension. La carte topographique IGN au 125 000 de Milly-la-ForĂȘt sera prise comme exemple pour Ă©tudier successivement les Ă©lĂ©ments de la couverture, du cadre, de la lĂ©gende avec les informations relatives Ă la carte et les Ă©lĂ©ments marginaux. La couverture ou lâen-tĂȘte de la carte, selon quâelle est pliĂ©e ou Ă plat, doit informer sur le sujet, la localisation et les caractĂ©ristiques de la zone cartographiĂ©e avec les Ă©lĂ©ments suivants le titre, le sujet dans lâexemple, la carte au 1 25 000 est traditionnellement topographique ; autre exemple les cartes gĂ©ologiques, lâĂ©chelle numĂ©rique en gĂ©nĂ©ral, la compatibilitĂ© GPS. Le cadre Outre la surface cartographiĂ©e, le cadre renferme des indications sur les coordonnĂ©es gĂ©ographiques ou rectangulaires comme les Ă©chelles des longitudes et des latitudes exprimĂ©es en grades par rapport Ă la projection Lambert et en degrĂ©s par rapport Ă la projection UTM et les amorces des quadrillages et des chiffraisons. â La lĂ©gende et les informations relatives Ă la carte La lĂ©gende est la liste et la signification des symboles utilisĂ©s pour reprĂ©senter les objets figurant sur la carte. Les objets dĂ©crits par la lĂ©gende sont classĂ©s par thĂšme rĂ©seau routier, vĂ©gĂ©tationâŠ. La lĂ©gende doit ĂȘtre exhaustive tout symbole ou graphisme dans la carte doit ĂȘtre mis et renseignĂ© dans la lâinverse, dans les sĂ©ries, oĂč il y a souvent une lĂ©gende commune Ă toute les cartes, il peut y avoir des objets en lĂ©gende qui ne figurent pas sur la carte. Les positions respectives des objets Ă la surface de la terre et leur image sur la carte sont liĂ©es par des relations mathĂ©matiques. La carte permet Ă son utilisateur de dĂ©finir un point du terrain dans un systĂšme de coordonnĂ©es, de calculer des distances, des altitudes, des pentes, et de dĂ©finir des directions. Les unitĂ©s utilisĂ©es sur les cartes Selon lâĂ©chelle, la date et le pays dâĂ©dition de la carte, les unitĂ©s de mesure utilisĂ©es peuvent diffĂ©rer. Il existe deux sysĂšmes dâunitĂ©s Les unitĂ©s angulaires coordonnĂ©es gĂ©ographiques les coordonnĂ©es gĂ©ographiques, longitude et latitude, dĂ©finies sur lâellipsoĂŻde gĂ©odĂ©sique, sont dĂ©finies comme des angles et exprimĂ©es dans les unitĂ©s suivantes 1. soit en degrĂ©s sexagĂ©simaux 1â = 60 mn = 3600 s, un tour complet valant 360° et lâangle droit valant 90° 2. soit en grades dĂ©cimaux, un tour complet valant 400 gr et un angle droit 100 gr, les sous-multiples Ă©tant le dĂ©cigrade dgr, le centigrade cgr, le milligrade mgr 3. soit encore en radians, un tour complet valant 2Ï 6,2832 et un angle droit Ï/21,5708. Sur la marge des cartes, les graduations des coordonnĂ©es gĂ©ographiques sont gĂ©nĂ©ralement soit en degrĂ©s et minutes coordonnĂ©es internationales rapportĂ©es au mĂ©ridien de Greenwich, soit en grades ou dĂ©cigrades rapportĂ©s au mĂ©ridien de Paris. Il existe aussi des degrĂ©s dĂ©cimaux, câest Ă dire divisĂ©s en dixiĂšmes, centiĂšmes etcâŠ. Les unitĂ©s de longueur coordonnĂ©es rectangulaires les coordonnĂ©es rectangulaires, dĂ©finies dans une projection donnĂ©e, sont mesurĂ©es en unitĂ©s de longueur, dont lâunitĂ© standard est le mĂštre, qui fait partie du systĂšme international des unitĂšs SI, instituĂ© par la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale des Poids et Mesures et normalisĂ© par lâAFNOR et lâISO International Standard Organization. DĂ©fini Ă lâorigine 1799 par la RĂ©publique française comme la dix-millioniĂšme partie du quart du mĂ©ridien terrestre, Ă partir de la mesure de la mĂ©ridienne de France, dĂ©finition devenue approximative, le mĂštre est dĂ©fini actuellement comme la distance parcourue par la lumiĂšre dans le vide en 1/299 792 458 seconde. Les graduations des coordonnĂ©es rectangulaires figurant en marge des cartes sont gĂ©nĂ©ralement en mĂštres, sauf dans les pays qui continuent Ă utiliser des unitĂ©s anciennes comme le pied 0,3048 m ou le yard 0,9144 m. En aĂ©ronautique, le pied reste dâailleurs lâunitĂ© la plus communĂ©ment utilisĂ©e pour quantifier les altitudes. Equivalence entre les angles et les distances Nous avons vu prĂ©cĂ©demment que le mĂštre est dĂ©fini environ comme la dix millioniĂšme partie du quart du mĂ©ridien terrestre. La circonfĂ©rence de la terre Ă©tant dâenviron 40 000 Km, donc 400 grades reprĂ©sentent 40 000 Km. 100 grades ou 90° le long dâun mĂ©ridien ou le long de lâEquateur reprĂ©sentent donc 10 000 Km. Les marins utilisent lâĂ©quivalence dâun angle de 1 mn une minute dâarc qui reprĂ©sente Ă la surface de la terre une distance de 1852 m. Cette unitĂ© est plus communĂ©ment appelĂ©e Mille Marin » ou Mille nautique ». Equivalence entre le temps et les angles La Terre tourne autour de lâaxe des pĂŽles vers lâEst avec une pĂ©riode de 24 heures. Il faut approximativement 6 heures pour quâun point, Ă la surface de la terre, tourne dâun angle de 90â ou 100 gr autour de lâaxe des pĂŽles parallĂšlement Ă lâĂ©quateur. En une heure de temps, on parcourt un angle de 90/6 = 15 degrĂ©s ou 100/6 = 16,667 grade. Lire des coordonnĂ©es sur une carte Le procĂ©dĂ© le plus prĂ©cis pour localiser un dĂ©tail de la carte consiste Ă le dĂ©finir par ses coordonnĂ©es planes ou ses coordonnĂ©es gĂ©ographiques. Plusieurs types de systĂšme. Sur les cartes de lâInstitut GĂ©ographique National, on reprĂ©sente simultanĂ©ment deux systĂšmes de coordonnĂ©es Le systĂšme français NTF, en coordonnĂ©es gĂ©ographiques en grades rapportĂ©es au mĂ©ridien de Paris et coordonnĂ©es Lambert en km. Un systĂšme europĂ©en ED50, en coordonnĂ©es gĂ©ographiques en degrĂ©s rapportĂ©es au mĂ©ridien de Greenwich et coordonnĂ©es UTM en km CompatibilitĂ© avec le GPS. Aujourdâhui lâIGN Ă©dite des cartes permettant de lire directement les coordonnĂ©es dans un systĂšme de coordonnĂ©es GPS WGS84. Ces cartes portent la mention Compatible GPS ». Les coordonnĂ©es UTM ED50 en km y sont remplacĂ©es par les coordonnĂ©es UTM WGS84 en km. Les deux principaux types de coordonnĂ©es Les coordonnĂ©es gĂ©ographiques. Lâinterpolation des coordonnĂ©es gĂ©ographiques N et E est un peu plus dĂ©licate. En effet, le quadrillage gĂ©ographique constituĂ© par les mĂ©ridiens et les parallĂšles nâest pas rectangulaire. A lâaide des amorces, figurant en marge des cartes, il est possible de reconstituer le quadrillage gĂ©ographique degrĂ©s/Greenwich ou grades/Paris. Les coordonnĂ©es gĂ©ographiques dâun point seront donc interpolĂ©es localement entre des parallĂšles et des mĂ©ridiens en faisant ce que lâon appelle couramment une rĂšgle de trois ». Le dĂ©coupage des cartes de lâIGN est un dĂ©coupage gĂ©ographique. La carte est dĂ©limitĂ©e les cotĂ©s par des mĂ©ridiens et en haut et en bas par des parallĂšles. Aussi il est possible Ă lâaide dâune Ă©querre, de dĂ©terminer directement ces coordonnĂ©es. Si le point dont on souhaite dĂ©terminer les coordonnĂ©es est proche du bord de la carte, on projette Ă lâaide dâune Ă©querre le point en marge de la carte perpendiculairement aux bords. Dans ce systĂšme, les coordonnĂ©es du point A seront Longitude = â x d1/d2 Latitude = â x l1/l2. â Les coordonnĂ©es planes. Pour interpoler des coordonnĂ©es planes, il est nĂ©cessaire que la carte comporte un quadrillage kilomĂ©trique,correspondant Ă la proportion de la carte, ou tout au moins les amorces permettant de le dans la plupart des cas, ce quadrillage nâest pas parallĂšle aux bords de la carte car le dĂ©coupage des cartes topographiques de IGN est un dĂ©coupage gĂ©ographique. Les coordonnĂ©es planes E et N sont prises par rapport Ă lâangle sud-ouest du carrĂ© qui contient le point Ă dĂ©finir. On Ă©nonce dâabord les coordonnĂ©es des axes passant par lâangle sud-ouest de ce carrĂ© auxquelles on ajoute lâappoint converti en mĂštre. Exemple si lâĂ©chelle est de 125 000 alors 1 mm sur la carte reprĂ©sente 25 m sur le terrain. Les coordonnĂ©es du point A sont E = 873 000 + 25 000 x = 873 250 m. N = 2 265 000 + 25 000 x = 2 265 450 m. â Mesurer les distances sur une carte Avant de partir en randonnĂ©e ou pour une journĂ©e de marche, il est intĂ©ressant de connaĂźtre la distance Ă parcourir et dĂ©finir des Ă©tapes adaptĂ©es Ă la vitesse du carte permet de connaĂźtre la distance rĂ©elle Ă partir dâune mesure sur la carte et de la connaissance de son Ă©chelle. Echelle numĂ©rique LâĂ©chelle sâexprime par une fraction 1/N. Echelle = distance_carte/distance_rĂ©elle = 1/N Exemple LâĂ©chelle du 1 signifie quâil faut multiplier par 10 000 la longueur mesurĂ©e sur la carte pour obtenir la longueur rĂ©elle. Echelle graphique La carte ou le plan est accompagnĂ© dâune reprĂ©sentation graphique de lâĂ©chelle qui permet dâĂ©viter les calculs. LâĂ©chelle graphique est une ligne divisĂ©e en parties Ă©gales, reprĂ©sentant chacune lâunitĂ© choisie. Lâemploi de cette Ă©chelle est trĂšs simple. On mesure sur la carte la distance cherchĂ©e au moyen dâun sur la carte la distance cherchĂ©e au moyen dâun double-dĂ©cimĂštre, dâun compas ou dâune bande de papier. On reporte ensuite cette distance le long de lâĂ©chelle graphique pour obtenir la valeur rĂ©elle de la distance. Distance rectiligne Les distances rectilignes se mesurent sur la carte avec un double-dĂ©cimĂštre ordinaire. En multipliant la lecture faite entre deux points par le chiffre qui exprime lâĂ©chelle de la carte on obtient la distance horizontale entre ces points. Exemple Sur une carte Ă lâĂ©chelle du 1 deux points Ă©loignĂ©s de 7,00 cm sont distants sur le terrain de 7,00 cm x 25 000 = 175 000 cm soit 1750 m. Distance non rectiligne Pour les distances non rectilignes, sur une route ou sur un sentier sinueux, on peut utiliser un curvimĂštre instrument servant Ă mesurer la longueur des lignes courbes. Sans cet instrument, on peut se servir dâune ficelle, dâune bande de papier ou dâun brin dâherbe que lâon adapte en les pliant Ă la ligne brisĂ©e dont on souhaite mesurer la longueur. Exemple Sur une carte Ă lâĂ©chelle du 1 deux points Ă©loignĂ©s de 7,20 cm sont distants sur le terrain de 7,20 cm x 25 000 = 180 000 cm soit 1800 m Mesure dâune distance sur une carte Les distances mesurĂ©es sur une carte sont approximativement Ă quelques cm prĂšs des distances horizontales projetĂ©es au niveau de la mer. Mais attention, les distances mesurĂ©es ne tiennent pas compte du relief. â Exemple la distance mesurĂ©e sur une carte Ă 1 entre Chamonix gare tĂ©lĂ©phĂ©rique et le sommet de lâAiguille du Midi est de 4600 m. En rĂ©alitĂ© la distance suivant la pente qui sĂ©pare ces deux points est de 5400 m. â Mesurer lâaltitude sur une carte Les cartes topographiques ne sont pas uniquement une reprĂ©sentation plane de la surface de la terre. Elles permettent Ă©galement Ă lâutilisateur de percevoir le relief, dĂ©terminer des altitudes et mesurer des pentes. Lâorographie est la reprĂ©sentation du relief terrestre. Plusieurs Ă©lĂ©ments dĂ©crivent les formes du terrain les courbes de niveau, les points cotĂ©s, et lâestompage. Les courbes de niveau Une courbe de niveau est un trait reprĂ©sentant lâintersection dâun plan horizontal avec la surface du terrain. Câest le lieu des points dâĂ©gale altitude. Pour comprendre la reprĂ©sentation du relief par les courbes de niveau, il suffit dâimaginer une montagne dĂ©coupĂ©e en gradins et de la survoler par la pensĂ©e. Les courbes sont espacĂ©es dâune diffĂ©rence dâaltitude que lâon nomme lâĂ©quidistance. La valeur de lâĂ©quidistance est notĂ©e dans la lĂ©gende de la carte, elle peut varier dâune carte Ă lâautre en fonction de lâĂ©chelle et du relief cartographiĂ©. Les courbes de niveau sont reprĂ©sentĂ©es par un trait fin de couleur bistre. Toutes les cinq courbes, on reprĂ©sente une courbe »maĂźtresse », en trait plus fort. Une courbe maĂźtresse sera gĂ©nĂ©ralement associĂ©e Ă une altitude indiquĂ©e par des chiffres orientĂ©s en fonction de la pente la base des chiffres correspond au bas du terrain. Pour distinguer les cuvettes des sommets, on accompagne les cuvettes dâune flĂšche indiquant le fond de la cuvette. Lâestompage Cette technique est surtout destinĂ©e Ă rehausser la valeur plastique de certains procĂ©dĂ©s de reprĂ©sentation du relief par un effet dâĂ©clairement donnant une impression de volume, dâoĂč une meilleure perception des formes du terrain. Les points cotĂ©s Les points cotĂ©s occupent une grande place dans le figurĂ© du terrain. Ils doivent rĂ©pondre Ă trois impĂ©ratifs Aider Ă la lecture des courbes de niveau. DĂ©finir les parties non reprĂ©sentĂ©es par les courbes en raison de lâĂ©quidistance sommet, cuvette, changement de pente. Servir de point de dĂ©part Ă des opĂ©rations altimĂ©triques sur le terrain exemple rĂ©glage dâun altimĂštre Interpolation dâune altitude entre les courbes. Les courbes de niveau et les points cotĂ©s permettent de dĂ©terminer lâaltitude dâun point par approximation, la pente Ă©tant localement supposĂ©e uniforme. Il convient dâabord de dĂ©terminer lâaltitude des courbes qui encadrent le point A. La diffĂ©rence dâaltitude entre le point A et les courbes de niveau qui lâencadrent est proportionnelle Ă la distance qui le sĂ©pare de ces mĂȘmes courbes a/b = c/d Exemple Altitude du point A = 940 + d = 940 + c x b/aâ Fabrication dâun profil en long Les cartes topographiques peuvent donner lieu Ă des coupes de terrain, dans lesquelles on exagĂšre gĂ©nĂ©ralement lâĂ©chelle des altitudes. Les notions rappelĂ©es ci-dessous aideront le lecteur de la carte Ă analyser les diffĂ©rentes formes de terrain ou savoir si deux lieux sont visibles entre eux. Comment tracer un profil ? Placer le bord infĂ©rieur de la feuille sur la ligne de coupe choisie et reporter les points dâintersection avec les courbes de niveau. Elever en ces points les perpendiculaires Ă la base du profil, et reporter les hauteurs correspondantes en tenant compte de lâĂ©chelle des altitudes. En joignant les points ainsi dĂ©terminĂ©s, on obtient une coupe du terrain dans la direction choisie. Attention le procĂ©dĂ© ainsi proposĂ© ne tient pas compte de la sphĂ©ricitĂ© de la terre. La base du profil est en fait un arc de cercle. Pour corriger le profil il faut en fait soustraire aux altitudes reportĂ©es sur la coupe la valeur du niveau apparent approchĂ©e par Na en m = D2/15 D Ă©tant la distance en km entre le point de dĂ©part du profil et les points reportĂ©s sur le profil. Sâorienter et se repĂ©rer sur le terrain avec une carte Il sâagit dâeffectuer une correspondance entre le lieu oĂč lâon se trouve et un point sur la dĂ©marche est nĂ©cessaire pour se rendre en un point repĂ©rĂ© sur la carte, retrouver son chemin ou identifier les Ă©lĂ©ments caractĂ©ristiques du paysage. Orienter la carte en direction du nord Cela revient Ă faire coĂŻncider la direction du Nord de lacarte avec la direction du Nord sur le terrain. Sur une carte on distingue deux Nord 1. Le Nord gĂ©ographique il correspond Ă la direction des mĂ©ridiens. Les cartes topographiques de lâ sont dĂ©limitĂ©es Ă lâest et Ă lâouest par des mĂ©ridiens ; le bord de la carte indique donc le nord gĂ©ographique. 2. Le Nord magnĂ©tique il correspond Ă la directiondonnĂ©e par la boussole. Il est lĂ©gĂšrement diffĂ©rent du nord GĂ©ographique, lâĂ©cart entre les deux sâappelle la DĂ©clinaison magnĂ©tique dont la valeur peut figurer en marge de la carte. Attention, la valeur de la dĂ©clinaison magnĂ©tique varie dâune carte Ă lâautre et Ă©volue dans le temps. Orienter la carte avec une boussole Pour orienter approximativement la carte, on peut simplement aligner lâaiguille de la boussole avec le bord de la une meilleure prĂ©cision, il faut alors superposer la boussole avec le schĂ©ma de dĂ©clinaison magnĂ©tique et faire pivoter lâensemble jusquâĂ coĂŻncidence de lâaiguille Nord de la boussole avec le Nord magnĂ©tique du schĂ©ma. Ci-dessous, dĂ©couvrez une vidĂ©o pĂ©dagogique de lâIGN sur lâutilisation dâune boussole. â Orienter la carte sans boussole Sans boussole, on peut trouver approximativement le nord Le jour avec une montre. En orientant la petite aiguille de sa montre vers le soleil, le sud sera repĂ©rĂ© par la bissectrice de lâangle formĂ© par la petite aiguille et par la direction de 13 h en hiver et de 14 h en votre montre ne possĂšde pas dâaiguille, il vous suffit de dessiner un cadran et des aiguilles sur une feuille de papier. La nuit Ă lâaide de lâEtoile Polaire. LâEtoile Polaire ne sâĂ©carte pas plus de 1 degrĂ© de la direction du pĂŽle nord, et sa position par rapport Ă la constellation de la Grande Ourse est facilement reconnaissable la nuit, lorsque le temps est reportant 5 fois la distance entre les deux Ă©toiles a et b de la Grande Ourse, vous trouverez lâEtoile Polaire. Sâorienter Ă lâaide de la carte Il est Ă©galement possible, quand les alentours le permettent, dâorienter sa carte grĂące auxrepĂšres naturels visibles Ă proximitĂ©. Orienter la carte » consiste Ă placer les lignes de la carte parallĂšlement aux lignes correspondantes du terrain. Si lâon se situe sur un long alignement il peut sâagir dâune haie, dâune lisiĂšre de bois ou ici dâune portion de route, il suffit de tourner la carte de façon Ă mettre en coĂŻncidence la carte avec la rĂ©alitĂ©. Si lâon connaĂźt sa position , il suffit alors dâidentifier sur la carte un point connu visible sur le terrain clocher, chĂąteau dâeau, sommetâŠ. Il faut ensuite faire pivoter la carte en visant ce point. Afin dâĂ©viter toute erreur dâidentification, il est prĂ©fĂ©rable de contrĂŽler lâorientation en visant un autre point remarquable. DĂ©terminer sa position sur la carte Une fois la carte orientĂ©e en direction du Nord, il est possible de dĂ©terminer sa position. Pour cela, il vous faut identifier dans le paysage au moins deux points reprĂ©sentĂ©s sur la carte. Tracer sur la carte Ă partir de ces points les directions correspondantes, lâintersection de ces droites dĂ©finit votre position. Un troisiĂšme point vous permettra de vĂ©rifier votre position, ce qui constitue le principe de la triangulation. 43photos brillantes du monde entier capturĂ©es par Street View. Pocket-lint est pris en charge par ses lecteurs. Lorsque vous achetez via PlanisphĂšre de 1979 par l'Australien Stuart Mac-Artur avec le sud en haut Si la projection Mercator est bien la rĂ©fĂ©rence des marins, d'autres formes de cartographie apportent une autre vision du monde. En effet, il ne peut pas y avoir un seul type de carte standard. DĂ©couvrons la diversitĂ© des projections et rappelons-nous qu'aucune carte ne dĂ©tient la vĂ©ritĂ© absolue. Reportage Cartes marines Et si toutes nos cartes Ă©taient fausses ? 1/2Il n'existe pas de carte du monde parfaite 2/2 De nombreuses visions du monde Il existe de nombreuses maniĂšres de reprĂ©senter le monde sur des cartes. Voici plusieurs exemples de projections qui ont fait ou feront rĂ©fĂ©rence. Google Maps Pour remplacer la projection de Mercator, de nouvelles visions du monde sont apparues rĂ©cemment. Ă commencer par le gĂ©ant Google, qui pour reprĂ©senter la terre a dĂ©finitivement abandonnĂ© le planisphĂšre au profit d'un globe pour son application Google Maps. Equal Earth Au mois d'aoĂ»t 2018, des cartographes ont Ă©galement proposĂ© un nouveau planisphĂšre appelĂ© Equal Earth, immĂ©diatement adoptĂ© par les climatologues de la NASA. Il respecte les surfaces tout en minimisant la dĂ©formation des continents. Cependant, pour nous les marins, elle n'est pas Ă angle constant. Gall-Peters Un mois plus tard, des Ă©tudiants amĂ©ricains ont vu leur habituelle projection de Rombinson assez similaire Ă la projection d'Equal Earth disparaitre au profit de celle de Gall-Peters. Cette cartographie qui date de 1973 respecte les surfaces relatives des continents, mĂȘme si elle les Ă©tire vers l'Ăquateur et les Ă©largit aux pĂŽles. Goode Parmi les autres reprĂ©sentations figure celle de Goode en forme de "pelure d'orange" qui respecte les angles et minimise les distorsions gĂ©omĂ©triques. Mais dans cette projection, la reprĂ©sentation des ocĂ©ans n'a aucun sens. Postel Il existe Ă©galement des projections qui offrent une vision du monde totalement diffĂ©rente comme la projection azimutale polaire de Postel 1581, utile pour les navigations arctiques. Elle place le pĂŽle Nord au centre de la carte. Si elle respecte les distances et les directions par rapport Ă son centre, elle dĂ©forme beaucoup les continents en s'Ă©loignant du centre. Pour l'anecdote, cette carte apparait dans le logo de l'ONU. Choisir comment reprĂ©senter sa carte Chaque auteur de carte a fait le choix de sa reprĂ©sentation. Une carte n'a pas forcĂ©ment le nord orientĂ© vers le haut, car dans l'espace il n'y a ni haut ni bas. Il existe de nombreux exemples - Au Moyen-Ăge, les cartes Ă©taient centrĂ©es vers l'est, - En 1979, l'Australien Mc Arthur reprĂ©sente une carte avec le sud en haut, pour se dĂ©marquer d'une vision trop europĂ©ano centrĂ©e. - En 2002, l'acadĂ©micien chinois des sciences sociales Hao Xiaoguang dĂ©voile une projection centrĂ©e sur l'hĂ©misphĂšre mĂ©ridional. Elle devient la carte officielle de la RĂ©publique populaire de Chine. De la mĂȘme maniĂšre, si les planisphĂšres sont tous centrĂ©s sur le mĂ©ridien de Greenwich pour des raisons pratiques ocĂ©an pacifique sur les bords du planisphĂšre, l'orientation diffĂšre selon les pays. Alors, laquelle choisir ? Peut-on penser que la reprĂ©sentation de Mercator vit ses derniĂšres heures aprĂšs 450 ans de bons et loyaux services ? La globalisation et notre reprĂ©sentation du monde changent et nous avons besoin de nouvelles cartes pour l'apprĂ©hender. Mais pour nous les marins, qui confient notre cap Ă une carte marine, la projection de Mercator restera la plus pertinente - tant qu'on ne se s'approche pas trop des pĂŽles. Plus d'articles sur les chaĂźnes J'aime Unbrise-glace fend l'immensitĂ© de la banquise pour rejoindre le pĂŽle Nord. Mais il ne faut pas s'y tromper, ce "champ blanc" a beau s'Ă©tendre Ă perte de vue, le rĂ©chauffement climatique est bien lĂ . Dans la glace. Dmitri Loboussov commande depuis treize ans le "50 let Pobedy" (50 ans de la Victoire), l'un de ces Ă©normes naviresLes guerres augmentent souvent l'intĂ©rĂȘt pour la gĂ©ographie. Un exemple clair est la Seconde Guerre mondiale, qui a entraĂźnĂ© une augmentation de la demande de cartes par les AmĂ©ricains. A tel point que, aprĂšs l'invasion de la Pologne par les nazis en 1939; L'Ă©diteur de cartes Rand McNally a vendu plus d'atlas d'Europe au cours des deux premiĂšres semaines de septembre que pendant toutes les annĂ©es depuis la fin de la PremiĂšre Guerre mondiale en 1918. Deux ans plus tard, en 1941, l'attaque de Pearl Harbor augmenta Ă nouveau la demande de cartes, Ă tel point que Newsweek parlait alors de Washington comme de la ville des cartes». Huit vues du monde. Richard Edes Harrison. Contenu de l'article Plus d'intĂ©rĂȘt pour la gĂ©ographie pendant la Seconde Guerre mondiale Avec la Seconde Guerre mondiale, l'aviation Ă grande Ă©chelle a occupĂ© le devant de la scĂšne. Cette entrĂ©e dans la scĂšne des avions de combat a changĂ© les rĂšgles du jeu et a eu un effet clair sur la cartographie. Les AmĂ©ricains devaient comprendre pourquoi il Ă©tait essentiel d'avoir des troupes en Islande ou dans l'ocĂ©an Indien. C'est ainsi qu'Ă©mergent des cartes totalement diffĂ©rentes et originales, dans lesquelles prĂ©dominent les projections qui accentuent les trajectoires loxodromiques des avions. D'autres projections ont fait leur place devant la toute-puissante projection Mercator, nĂ©e en son temps pour faciliter la navigation en bateau. Depuis son invention au XVIe siĂšcle, la projection de Mercator, qui avait Ă©tĂ© largement utilisĂ©e et encore aujourd'hui, est probablement la plus rĂ©ussie de toutes les projections cartographiques. Trois approches aux Ătats-Unis de Berlin, de Tokyo et de Caracas. Richard Edes Harrison. Un monde d'avions L'aviation Ă ce moment historique du XXe siĂšcle dĂ©plaçait la navigation et pour mieux comprendre les routes que les avions devaient tracer en temps de guerre, d'autres maniĂšres de voir le monde Ă©taient plus utiles et rĂ©vĂ©latrices. Comme nous l'avons vu ici Ă d'autres occasions, il existe diffĂ©rents choix qui dĂ©terminent l'Ă©laboration des cartes. Mais finalement, l'intĂ©rĂȘt de la personne qui rĂ©alise la carte et de son public est ce qui fait que telle ou telle projection est choisie, ainsi que telle ou telle orientation ou centre Ă©tant choisi. L'aviation a remplacĂ© la navigation au XXe siĂšcle et les AmĂ©ricains ont Ă©tĂ© forcĂ©s d'avoir des cartes qui communiqueraient les nouvelles rĂ©alitĂ©s de la distance et de la direction Ă l'Ăšre de l'air. Richard Edes Harrison art et cartographie L'auteur des cartes illustrant cet article est Richard Edes Harrison. Dans un monde en guerre, ses cartes ont rĂ©ussi Ă convaincre le public de l'importance de l'aviation dans le conflit armĂ©. Tout un bouleversement pour les guerres et le rĂŽle de la gĂ©ographie dans celles-ci. Richard Edes Harrison s'est tournĂ© vers la cartographie Ă partir de 1932 lorsqu'un ami a proposĂ© de remplacer le cartographe du magazine Fortune. C'Ă©tait les annĂ©es de la Grande DĂ©pression et il se consacrait Ă la conception d'objets. Mais il est passĂ© Ă celui sur les cartes. Et avec beaucoup de succĂšs. La Chine vue de Guam, pour le temps. Richard Elis Harrison. Ă partir de la Seconde Guerre mondiale, les visualisations de Harrison sont devenues trĂšs populaires. Dans ses cartes et atlas, Harrison a examinĂ© les problĂšmes gĂ©ographiques sous plusieurs angles. Il a rompu avec les conventions, qui passaient par l'utilisation quasi hĂ©gĂ©monique de la projection Mercator ou en plaçant constamment le nord en haut des cartes. L'Allemagne et l'Autriche Ă Trieste en 1954. Une vision du rideau de fer de la guerre froide. Harrison s'est toujours considĂ©rĂ© plus comme un artiste que comme un cartographe. Ă tel point qu'il avait coutume de dire que ne pas ĂȘtre cartographe lui avait Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fique, car il n'Ă©tait pas conditionnĂ© par des projections ou des conventions cartographiques. En plus du magazine Fortune, il est Ă©galement passĂ© par Time. Il a Ă©galement travaillĂ© comme consultant en cartographie au DĂ©partement d'Ătat des Ătats-Unis; pour le Bureau des services stratĂ©giques, le prĂ©curseur de la CIA, et pour le MOMA. Le monde divisĂ© Sa reprĂ©sentation du monde en projection azimutale a Ă©tĂ© publiĂ©e pour la premiĂšre fois dans le magazine Fortune en aoĂ»t 1941 sous le titre The Divided World». DĂ©jĂ Ă cette Ă©poque, il est devenu un super succĂšs qui l'a conduit Ă ĂȘtre constamment copiĂ©. "Le monde divisĂ©", 1941. Richard Edes-Harrison. PubliĂ© dans Fortune. Il regardait Ă travers cette image pour illustrer comment le conflit dans son ensemble s'est produit autour des Ătats-Unis». GrĂące Ă la projection azimutale, il a projetĂ© une partie de la Terre directement sur un plan tangent au globe en un point sĂ©lectionnĂ©. L'Atlantic Arena. Source David Rumsey. Face aux projections les plus courantes, Harrison a centrĂ© le monde sur le pĂŽle Nord et a rapprochĂ© l'Eurasie et l'AmĂ©rique du Nord, conduisant Ă la distorsion de l'hĂ©misphĂšre sud. Ce choix a Ă©tĂ© utile pour comprendre la Seconde Guerre mondiale aux yeux des AmĂ©ricains. La cartographie a toujours un objectif derriĂšre elle toutes les cartes sont subjectives. Le succĂšs de cette maniĂšre de montrer au monde en guerre a Ă©tĂ© tel que plusieurs Ă©ditions s'y sont penchĂ©es. Un an plus tard, l'Ă©dition intitulĂ©e Un mundo, una guerra» One World, One War Un monde, une guerre. Son succĂšs a Ă©tĂ© confirmĂ© par le fait qu'il a Ă©tĂ© largement publiĂ© par l'armĂ©e amĂ©ricaine, avec 18 000 exemplaires imprimĂ©s. Un monde, une guerre. Source David Rumsey. Il montrait les Ătats-Unis comme un Ă©lĂ©ment central de la guerre mondiale, soulignant Ă quel point ils Ă©taient proches des territoires occupĂ©s par l'Allemagne nazie. Pendant la guerre, Harrison a Ă©galement contribuĂ© Ă la Atlas de guerre pour les AmĂ©ricains. La conception du logo des Nations Unies est Ă©galement influencĂ©e par cette projection azimutale de Harrison. Anticiper Google Earth Ces perspectives rĂ©volutionnaires de Harrison ont anticipĂ© la perspective de Google Earth. Ici, Harrison a rĂ©introduit la dimension sphĂ©rique de la carte, en se concentrant sur les champs de bataille de la guerre. Ainsi, dans sa reprĂ©sentation de l'Europe, il a laissĂ© un espace central Ă la MĂ©diterranĂ©e et des obstacles topographiques Ă toute invasion du sud de l'Europe. Les frontiĂšres nationales occupent une place secondaire dans leurs reprĂ©sentations. L'Europe du sud-ouest. La capacitĂ© de Harrison Ă jouer avec l'Ă©chelle Ă©voque la perspective d'un pilote Ă une distance infinie. C'est pourquoi ses dĂ©tracteurs n'ont pas tardĂ© Ă affirmer qu'une telle perspective n'existait pas dans la nature. Cette vision a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e par une topographie trĂšs mĂ©ticuleusement reprĂ©sentĂ©e, qui a conduit Ă une reprĂ©sentation du terrain beaucoup plus rĂ©elle que celle que l'on pouvait voir dans la topographie plus abstraite utilisĂ©e jusqu'alors pour reprĂ©senter les montagnes sur des cartes topographiques. Sa carte de la Russie du sud, créée avant la fin du pacte Hitler-Staline, illustre la taille Ă©norme de l'Union soviĂ©tique. En ce sens, il utilise des lumiĂšres et des ombres pour reprĂ©senter les multiples rĂ©gions du pays. Le graphique en bas Ă droite rend compte de la croissance massive de la population urbaine dans les rĂ©gions de l'ouest. Avec cette utilisation imaginative de la couleur, Harrison a gĂ©nĂ©rĂ© une profondeur spatiale qui a donnĂ© au public une vue trĂšs vivante d'endroits autrement Ă©tranges. C'est le cas du dĂ©tail de sa carte du Japon depuis la SibĂ©rie. Le Japon de SibĂ©rie. Richard Edes Harrison. 1944. De son cĂŽtĂ©, le point de vue du Japon depuis l'Alaska et les Ăźles Salomon offrait aux AmĂ©ricains un aperçu de la proximitĂ© de l'Axe et prĂ©parait le public Ă une lutte dans le Pacifique comme celle qui finirait par se produire. Japon des Ăźles Salomon. Richard Edes Harrison. 1944. Cette vision Ă©tait totalement absente des cartes Pacifique nord traditionnel, qui a Ă©loignĂ© le Japon et l'Asie de l'AmĂ©rique du Nord Ă travers le vaste ocĂ©an. Du Japon Ă l'Alaska. Richard Edes Harrison. 1944. Bien plus que de la propagande Ainsi, les critiques de Harrison ont qualifiĂ© son travail de propagande et de pictural plutĂŽt que de scientifique, n'offrant aucune fidĂ©litĂ© Ă la latitude et Ă la longitude. Quelque chose avec lequel Harrison lui-mĂȘme pourrait ĂȘtre d'accord en se considĂ©rant, comme mentionnĂ©, comme un artiste. La cartographie a toujours un objectif. Dans le cas d'Harrison, ce n'Ă©tait rien d'autre que de sortir les AmĂ©ricains d'une vision cartographique bidimensionnelle et de les amener Ă comprendre la perspective et la direction. Dans ce processus, il a introduit un sens artistique qui a directement affectĂ© l'apparence de ses cartes. C'est pourquoi sa maniĂšre de reprĂ©senter le monde est Ă mi-chemin entre la cartographie et l'art, pour montrer un monde global» que nous tenons pour acquis aujourd'hui, mais qu'il Ă©tait important Ă ce moment historique de dĂ©voiler. Et dans ce changement de perspective, Harrison a sans aucun doute jouĂ© un rĂŽle important, dĂ©signant les Ătats-Unis au centre de cette nouvelle gĂ©ographie.ColinElicio. Causerie gĂ©ographique. La question du PĂŽle Nord. In: La revue pĂ©dagogique, tome 59, Juillet-DĂ©cembre 1911. pp. 464-483.