La Russie semble avoir fait le choix d'une invasion totale. Infographie L'Express Article Abonné "Je suis certain que les forces armées russes vont remplir leur mission de manière professionnelle et avec courage." Ce jeudi 24 février à l'aube, à la télévision russe, Vladimir Poutine a annoncé une offensive militaire massive et coordonnée en Ukraine. Une opération que les dernières semaines de pourparlers diplomatiques et le déploiement de l'armée russe le long des frontières ukrainiennes et biélorusses laissaient présager. L'allocution du président russe a été suivie d'une attaque par voie terrestre dans l'est du pays. Des bombardements avaient débuté un peu plus tôt dans la nuit. Les différents points d'attaques russes en explosions ont été entendues dans plusieurs grandes villes ukrainiennes, notamment dans la capitale, Kiev, ou à Odessa, dans le sud. Plusieurs centres de commandements et bases militaires semblaient être visés par les tirs russes. Des assauts suivis de plusieurs attaques cyber. Un ensemble d'opérations qui ont contraint des milliers de citoyens ukrainiens à se réfugier dans des stations de métro ou à prendre la fuite par la route. La Russie s'est rapidement félicitée d'avoir détruit les bases aériennes et la défense antiaérienne ukrainiennes, tout en assurant qu'elle ne visait pas les civils. Les répercussions se font toutefois déjà ressentir sur la vie quotidienne l'espace aérien a été fermé, des coupures d'électricité et du réseau Internet sont récurrentes, et les autorités ukrainiennes ont appelé les habitants à rester chez eux après l'introduction de la loi martiale. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a qualifié l'offensive d'"invasion de grande ampleur". Emmanuel Macron a quant à lui parlé de "guerre". Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Comment les troupes russes sont entrées en Ukraine ?Dans le milieu de la matinée, il ne faisait plus de doute que les chars russes sont entrés dans le territoire ukrainien, comme l'ont confirmé les garde-frontières dans un communiqué "Des véhicules militaires russes, y compris des blindés, ont violé la frontière dans les régions de Tcherniguiv nord, frontière biélorusse, Soumy nord-est, frontière russe, Lougansk et Kharkiv est, frontière russe." C'est bien le scénario d'une invasion totale qui semble avoir été privilégiée par l'état-major du Kremlin. Un assaut préparé depuis plusieurs semaines par Vladimir Poutine et redouté par les Américains. CarteDario Ingiusto / L'ExpressAu cours des derniers mois, la Russie a déployé des centaines de chars, d'artillerie automotrice et même de missiles balistiques à courte portée aussi bien sur son territoire qu'à la frontière ukrainienne. Les images satellites renseignant les mouvements des véhicules de guerre au gré de l'évolution de la stratégie militaire l'attestent. Au moins 130 000 militaires ont été mobilisés. L'ensemble de l'armée russe pourrait être déployé, notamment pour occuper certaines métropoles en cas de prise de contrôle. "Le coût politique et militaire d'une telle opération serait absolument gigantesque pour Poutine", nous confiait François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique FRS et auteur de l'essai Retour de la guerre Odile Jacob, 2021, fin janvier. Grâce à ses manoeuvres hivernales, la Russie s'est ouvert trois portes d'entrée vers le territoire de son voisin via la Biélorussie, à l'est, et dans le sud via la mer Noire. Trois canaux employés cette nuit. Que sait-on des déploiements de troupes russes ?Le déploiement militaire russe autour de l' Ingiusto / L'ExpressDans le sud du pays, à 300 kilomètres de Sébastopol, capitale de la Crimée annexée par la Russie depuis 2014, la ville d'Odessa a été bombardée. Une série d'explosions a également été répertoriée à Kramatorsk, ville de l'est qui sert de quartier général à l'armée ukrainienne, et à Kharkiv, deuxième ville du pays, dans l'Est également. Des images capturées par des systèmes de vidéosurveillance ou diffusées par des internautes sur les réseaux sociaux montrent l'avancée de chars depuis la frontière russo-biélorusse, prenant la route qui mène à la capitale, Kiev. L'ensemble de ces offensives est le fruit d'une politique d'expansion de la Russie qui grignote le territoire de ses voisins depuis trois décennies. Depuis moins d'une décennie, le régime russe est parvenu à obtenir des positions dans l'est de l'Ukraine en soutenant les milices sécessionnistes prorusses dans les régions de Donetsk et de Lougansk. Un soutien qui s'est renforcé, ces derniers jours, puisque le président russe avait reconnu, lundi, l'indépendance des deux "républiques" autoproclamées. La Russie profite aussi d'un autre soutien apporté à un territoire limitrophe. En tendant la main au président autoritaire biélorusse, Alexandre Loukachenko, lorsqu'il était secoué à l'automne 2020 par un soulèvement populaire, Vladimir Poutine s'est rapproché d'un voisin profitable. Si la Biélorussie a précisé, ce jeudi matin, ne pas prendre part militairement à l'offensive russe, le pays a servi de base arrière à l'armée russe pour préparer son attaque. InfographieDario Ingiusto / L'ExpressPour riposter, l'armée ukrainienne ne dispose pas de moyens militaires comparables à ceux de son adversaire. Face aux 2 840 tanks de l'armée russe, l'Ukraine en possède moins de 1000. Ses forces vives sont deux fois moins nombreuses et la Russie possède 150 missiles balistiques quand l'Ukraine en détient 90. Face à la force de frappe russe, les forces ukrainiennes pourraient très vite être éparpillées aux quatre coins du pays. Face à la menace, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé à créer "une coalition anti-Poutine" pour "contraindre la Russie à la paix", à l'issue d'entretiens avec les dirigeants américain, britannique et allemand. Vladimir Poutine a déjà anticipé un ralliement militaire européen ou américain à son allié et le chef d'Etat s'est montré menaçant "Quiconque entend se mettre sur notre chemin ou menacer notre pays et notre peuple doit savoir que la réponse russe sera immédiate et aura des conséquences jamais vues dans votre histoire." En fin de matinée, l'armée russe annonçait avoir réalisé des gains territoriaux face à l'Ukraine. Au moins 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués jeudi aux premières heures de l'invasion russe de l'Ukraine, a annoncé à la presse un conseiller de Volodymyr Zelensky. L'armée ukrainienne affirme quant à elle avoir tué une cinquantaine d'"occupants russes". Que va faire Vladimir Poutine maintenant ?La décision de Poutine de reconnaître formellement les revendications territoriales des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk lui permet de justifier une nouvelle invasion de l'Ukraine au-delà de la ligne de contact existante. Cela pourrait, à son tour, être le prélude à un conflit plus large. Le scénario le plus agressif, celui d'une offensive totale visant à prendre le contrôle de l'ensemble du territoire ukrainien, est le moins probable aux yeux des experts. "Même si Poutine parvenait à défaire les forces militaires ukrainiennes et à occuper l'ensemble du pays - ce qui n'est pas certain -, il continuerait à faire face à une résistance accrue de la population. Ses troupes pourraient compter de nombreuses pertes et risqueraient de s'enliser dans le pays", considère Tomas Ries, professeur de sécurité et de stratégie à l'Ecole supérieure de la défense nationale Försvarhögsklan de Stockholm, en Suède. La Russie a attaqué l'Ukraine en ne se contentant pas d'envahir le L'ExpressPoutine pourrait également se contenter de reconstituer la "Novorossia" "Nouvelle Russie" de l'époque impériale. Ce scénario implique également une mobilisation des forces russes à grande échelle, même si l'objectif serait plus limité. Cela se traduirait par une prise de contrôle de la zone russophone dans l'est et le sud de l'Ukraine. Ce qui permettrait la jonction terrestre entre la Russie et le territoire moldave séparatiste de Transnistrie prorusse, non reconnu par la communauté internationale. UkraineInfographie L'ExpressAutre hypothèse établir la jonction terrestre entre la Crimée et le Donbass. Dans ce scénario, la Russie poursuivrait son grignotage de l'Ukraine en annexant purement et simplement le Donbass - ce qui n'est pas le cas aujourd'hui -, et en créant un "pont terrestre" reliant cette région à la Crimée. L'objectif serait ici d'ouvrir une nouvelle route vers la péninsule annexée en 2014, qui n'est actuellement reliée à la Russie que par un pont construit sur le détroit de Kertch à l'extrême est de la Crimée, en direction de Krasnodar. UkraineInfographie L'ExpressQuel est le rôle de Nord Stream 2 ?Le mardi 22 février, le chancelier allemand Olaf Scholz a suspendu le processus de certification du gazoduc Nord Stream 2 en réponse à la reconnaissance par la Russie des deux républiques autoproclamées. Annoncé pour la première fois en 2015, le gazoduc de 11 milliards de dollars 9,9 milliards d'euros appartenant au géant russe de l'énergie Gazprom a été construit pour transporter du gaz depuis la Sibérie occidentale à Lubmin jusqu'au nord-est de l'Allemagne, doublant la capacité existante du gazoduc Nord Stream 1 et permettant de garder au chaud 26 millions de foyers allemands à un prix abordable. CarteDario Ingiusto / L'Express Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétique
Cartede la sibérie et des Pays voisins. in Asia > Tartary / Siberia Please visit our booth at the London Map Fair, June 11-12, 2022 Welcome, Guest Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans Universalis La république autonome de Sakha ou Iakoutie occupe, dans l'Extrême-Orient russe, un territoire de 3 103 000 kilomètres carrés. C'est la plus grande république de la Fédération de Russie. Créée le 27 avril 1922, la république socialiste soviétique autonome de Iakoutie a proclamé son indépendance en 1990 et a pris le nom de république de Sakha en 1992. Elle comptait, au recensement de 2002, 949 200 habitants. Les Sakhas ou Iakoutes, qui appartiennent au rameau turc de la famille ethno-linguistique altaïque, ne représentaient, en 2002, que 46 p. 100 de la population de la république 432 000 personnes à laquelle ils ont donné leur nom, alors qu'en 1926 les proportions étaient de 81 p. 100 de Sakhas et 10 p. 100 de Russes. Pays le plus fortement continental de tout l'hémisphère boréal, la Iakoutie se prête mal au développement de l'agriculture en raison de l'extrême brièveté de la saison végétative et d'un sol presque constamment gelé. Grâce à l'utilisation de variétés à cycle végétatif court, la république de Sakha parvient à produire des pommes de terre, des céréales et des légumes, l'élevage fournissant de la viande et du lait. La Iakoutie doit son essor aux richesses de son sous-sol sables aurifères de l'Aldan découverts dès 1923, gîtes diamantifères de la haute vallée de la Lena et surtout l'immense gisement charbonnier de la basse Lena. La Iakoutie reste d'accès difficile ; elle n'est desservie que par le Transsibérien ainsi que par des pistes ouvertes aux camions seulement en hiver ou encore par la navigation saisonnière sur la Lena et le long de la route maritime du Nord. Aussi les villes sont-elles rares ; la capitale, Iakoutsk, autour de laquelle existent quelques industries de transformation, a vu sa population passer de 53 000 habitants en 1939 à 239 000 en 2006. — Pierre CARRIÈRE1 2 3 4 5 …pour nos abonnés, l’article se compose de 1 pageÉcrit par agrégé de géographie, docteur d'État ès lettresClassificationGéographieGéographie par paysGéographie de l'EuropeRussie, géographieAutres références SAKHA RÉPUBLIQUE DE ou IAKOUTIE » est également traité dans IAKOUTES ou YAKOUTESÉcrit par Anca STAHL • 600 mots Au nombre de 432 000 lors du recensement de 2002, contre 241 000 en 1926, les Iakoutes habitent la Iakoutie, ou Sakha, où ils représentent 45,5 p. 100 de la population. Leur langue fait partie du groupe linguistique turco-tatar. D'après la tradition, ils seraient venus de la région du lac Baïkal au cours du xiii e siècle sous la pression des tribus bouriates, introduisant le cheval dont le lait c […] Lire la suiteKOLYMAÉcrit par Pierre CARRIÈRE • 359 mots Fleuve de la Sibérie nord-orientale, la Kolyma draine, sur les 2 130 kilomètres de son cours, un bassin de 650 000 kilomètres carrés environ situé sur les territoires de la région administrative oblast de Magadan et de la république de Iakoutie, puis elle déverse annuellement dans la mer de Sibérie orientale 123 kilomètres cubes ; son débit moyen à l'embouchure est de 3 900 mètres cubes par se […] Lire la suiteLENAÉcrit par Igor Vladimirovich POPOV • 1 872 mots Dans le chapitre Géographie humaine » […] Les premières explorations européennes de la Lena, menées par des Russes, remontent au début du xvii e siècle. En 1631, une forteresse et un village sont établis à Oust-Kout. Les premières recherches scientifiques datent des années 1733-1742. La région est cartographiée dès 1910, et en 1912 les brise-glace Taymyr et Vaygach réalisent un levé hydrographique du delta et le cartographient. De nouve […] Lire la suiteSIBÉRIEÉcrit par Vadime ELISSEEFF, Pascal MARCHAND, Guy MENNESSIER • 14 142 mots • 7 médias Dans le chapitre Le compartimentage de l'Extrême-Orient » […] Du bassin de la Lena au Pacifique s'étend l'Extrême-Orient russe, immense espace montagneux dans lequel les conditions naturelles déterminent des compartiments. – La Transbaïkalie ne compte que 2 millions d'habitants sur 780 000 kilomètres carrés. Principalement forestière, la région présente aussi de vastes placages de steppe qui annoncent la Mongolie voisine. La minorité bouriate 440 000 perso […] Lire la suiteTCHOUKTCHESÉcrit par Anca STAHL • 958 mots • 1 média Peuple divisé en deux groupes les Tchouktches maritimes sédentaires, et les Tchouktches éleveurs de rennes, nomades. Les villages des Tchouktches maritimes sont situés sur le littoral arctique, entre le cap Erri et le cap de l'Est, et sur le littoral de la mer de Béring, entre le cap de l'Est et la baie d'Anadyr. Les camps des éleveurs de rennes sont éparpillés sur toute la région du Nord-Est, […] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis CHAPITREIV. Nomenclature alphabétique et examen des. noms de tribus communs aux deux rives. américaine et africaine de l’Atlantique.. Après ces notions préalables, je pais entrer dans le vif de la question et examiner successivement les noms des tribus indiennes d’Amérique qui se retrouvent en Afrique, ou tout au moins qui y ont existé et l’ont traversée, car certains ont Carte de la Siberie et des Pays voisins. 1780 undated x in x cm 1 14500000 This is a 1780 Jacques-Nicolas Bellin map of Siberia. Depicting the region from Moscow and St. Petersburg to central Asia, numerous cities, towns, and villages are labeled. The region's rivers are illustrated in detail, along with its many mountain Voyages - Gmelin and De L' routes are traced from western Russia east into Siberia. The first, and most consequential, follows the beginning of Johann Georg Gmelin's part of the Second Kamchatka Expedition, led by Vitus Bering. Gmelin left St. Petersburg in August 1733 and traveled through the Urals and western Siberia to Yeniseysk. On this expedition, Gmelin became the first person to scientifically prove that the Caspian Sea is, in fact, below the level of the Mediterranean. Gmelin finally reached Bering's headquarters in Yakutsk in September 1736, three years after he left St. Petersburg. The second expedition followed on this map is that of Nicoals De L'Isle, brother to the famed French cartographer Guillaume De L'Isle, between Moscow and Berezow. De L'Isle was in Russia working for the Imperial court as a cartographer, but we have been unable to find any details about this excursion from History and CensusOriginally created for of Abbé Prévost's Histoire Générale des Voyages by Jacques-Nicolas Bellin, this map was published by Jean François de La Harpe's in his Abrégé de l'Histoire Générale des Voyages in 1780. Five examples of the 1780 edition of this map are cataloged in OCLC. They are part of the institutional collections at Brown University, Universitätsbibliothek München in Munich, Bayerische Staatsbibliothek, also in Munich, Universitätsbibliothek Bern, and the National Library of Poland. The works by Prévost and de la Harpe are well represented institutionally. Cartographer Jacques-Nicolas Bellin 1703 - March 21, 1772 was one of the most important cartographers of the 18th century. With a career spanning some 50 years, Bellin is best understood as geographe de cabinet and transitional mapmaker spanning the gap between 18th and early-19th century cartographic styles. His long career as Hydrographer and Ingénieur Hydrographe at the French Dépôt des cartes et plans de la Marine resulted in hundreds of high quality nautical charts of practically everywhere in the world. A true child of the Enlightenment Era, Bellin's work focuses on function and accuracy tending in the process to be less decorative than the earlier 17th and 18th century cartographic work. Unlike many of his contemporaries, Bellin was always careful to cite his references and his scholarly corpus consists of over 1400 articles on geography prepared for Diderot's Encyclopedie. Bellin, despite his extraordinary success, may not have enjoyed his work, which is described as "long, unpleasant, and hard." In addition to numerous maps and charts published during his lifetime, many of Bellin's maps were updated or not and published posthumously. He was succeeded as Ingénieur Hydrographe by his student, also a prolific and influential cartographer, Rigobert Bonne. Learn More... Source De la Harpe, Abrégé de l'histoire générale des voyages. Paris 1780. Very good. Exhibits some light 163340094.Russia Beyond désormais sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur la Russie a des frontières avec 18 États, dont 16 par la terre, ce qui représente le plus grand nombre de pays voisins terrestres au monde! Seuls 8 d'entre eux sont d'anciennes républiques soviétiques, et les 10 autres sont situés en Europe, en Asie ... et même en Amérique. La longueur totale de la frontière russe est de 60 932 km 22 125 km de frontières terrestres et 38 807 km de frontières maritimes.ChineBlagovechtchensk, vue sur le fleuve Amour et la ville chinoise de Heihe Alexandre Rioumine/TASS La frontière entre la Russie et la Chine est longue de plus de 4 200 km et passe par un grand nombre de cours d’eau et de lacs. Il n'y a que 500 mètres entre la ville russe de Blagovechtchensk, en Extrême-Orient, et la cité chinoise de Heihe. Les deux pays sont également séparés par le fleuve Amour et leurs habitants peuvent se saluer lors d'une promenade le long de ses berges. En 2023, il est prévu d'inaugurer un téléphérique au-dessus du fleuve, qui permettra de passer d'un pays à l'autre en quelques minutes de Zabaïkalsk et matriochka géante à Manzhouli Evgueni Epantchintsev/Sputnik; Evgueni Epantchintsev/TASS En Sibérie, il n'y a que 6 km entre les villes de Zabaïkalsk et Manzhouli et, pour les touristes russes, il y a dans cette dernière un très grand nombre de centres commerciaux et de divertissements. Le plus impressionnant est la poupée gigogne matriochka géante à l' russe de la Grande Diomède à droite et île américaine de la Petite Diomède à gauche Jacques Langevin/Sygma/Getty Images Seuls 3 750 mètres séparent la Russie et les États-Unis. La frontière entre les deux pays passe par l'eau dans le détroit de Béring, entre les îles Diomède. L'île Ratmanov Grande Diomède appartient à la Russie, et l'île Krusenstern Petite Diomède aux États-Unis. Une centaine de personnes vivent du côté américain des autochtones de l'Alaska, tandis que seule la base du service de contrôle des frontières est située du côté aussi La Russie est-elle visible depuis l'Alaska? JaponExpédition sur le cap Vassine, sur l'île d'Ouroup, dans les Kouriles Danil Godlevski/Sputnik La frontière entre les deux pays a été établie après la Seconde Guerre mondiale et passe par la région des îles Kouriles. Cependant, le Japon ne reconnait pas ce fait et considère ces îles comme son territoire. Les gardes-frontières russes enregistrent ainsi souvent des violations de la frontière par des pêcheurs du NordGardes-frontières en patrouille au point de contrôle de Khasan, dans le Primorié Iouri Smitiouk/TASS La frontière entre la Russie et la RPDC fait moins de 40 km de long et suit le cours du fleuve Toumannaïa dans le territoire du Primorié, près de la gare de Khasan. Le pont ferroviaire de l'Amitié a été construit sur le cours d’eau pendant les années de Touva, rocher de l'Aigle, à la frontière mongole Vladimir Smirnov/TASS Les Républiques russes de l'Altaï, de Touva, de Bouriatie et la région de la Transbaïkalie ont une frontière avec la Mongolie, d’une longueur totale de 3 485 km et dont la majorité passe par des lieux très reculés. Pour cette raison, il n'y a que 12 points de de Narva à gauche et d'Ivangorod à droite Alexeï Danitchev/Sputnik L'une des plus belles frontières internationales de Russie s'étend entre Ivangorod région de Pskov et Narva Estonie deux forteresses médiévales sont reliées par un pont piéton qui traverse un fleuve. En 1957, lorsque l'Estonie faisait partie de l'URSS, les républiques ont échangé de petites portions de territoire il ne s'agissait alors que d'une simple formalité et aujourd'hui, en conséquence, la Russie revendique la semi-enclave de Beckford sur la E105, unique axe routier traversant la frontière russo-norvégienne Lev Fedosseïev/TASS La frontière la plus septentrionale de la Russie passe au-delà du cercle polaire dans la région de Mourmansk. En fait, pendant l’ère soviétique, elle était fermée. Le village frontalier russe est habité principalement par le service des frontières et les employés de la centrale hydroélectrique à la frontière entre les équivalents russes et finlandais du Père Noël Ded Moroz et Joulupukki Alexandre Galperine/Sputnik L’on trouve huit postes de contrôle à la frontière russo-finlandaise trois dans le district de Vyborg, trois en Carélie et deux dans la région de Mourmansk. Il existe également deux postes de contrôle pour un passage simplifié en Carélie, que seuls les citoyens russes et finlandais peuvent aérienne de la frontière russo-lettone AFP La frontière entre la Russie et la Lettonie passe par la région de Pskov et s'étend sur un peu plus de 270 km. C'est également là que se situent les frontières de la Russie avec l'UE et l' Plage sur l'isthme de Courlande Irina Mandrykina/TASS La majeure partie de la frontière russo-lituanienne passe par l'isthme de Courlande dans la région de Kaliningrad, une exclave russe. C'est l'un des endroits les plus pittoresques de la mer d'un point de contrôle à la frontière russo-polonaise Igor Zaremko/Sputnik Cette frontière passe de l'autre côté de la région de Kaliningrad, par la presqu'île de la Vistule. Les gens peuvent la traverser à plusieurs endroits, en train, en voiture et même à à la frontière russo-biélorusse Legion Media La frontière est apparue après la chute de l'URSS en 1991 et n'existe que formellement, sans contrôle frontalier. Elle longe les régions de Pskov, Smolensk et Briansk. Malgré l'absence de postes de contrôle, les étrangers souhaitant se rendre dans les deux pays doivent obtenir deux visas aussi Ce mystérieux village russe en Biélorussie coupé du reste du pays et déserté par ses habitants AzerbaïdjanLe village daghestanais de Khrioug, sur les berges du Samour Alexeï Koudenko/Sputnik La frontière avec l'Azerbaïdjan longe la République du Daghestan, la région la plus méridionale de Russie. Elle passe également le long du fleuve Samour, dans les indiquant la frontière russo-kazakhe, vue depuis le côté russe Autorizazia CC BY-SA La plus longue frontière terrestre du monde se situe entre la Russie et le Kazakhstan – 7 598,8 km. En Russie, 12 régions bordent le Kazakhstan, de celle d’Astrakhan à la République de l’ orné du symbole de la République de Crimée près du point de contrôle à la frontière russo-ukrainienne Vladislav Serguienko/Sputnik La majeure partie de cette frontière longe les régions de Briansk, Koursk, Belgorod, Voronej et Rostov-sur-le-Don. Alors qu'il existe toujours des différends territoriaux entre la Russie et l'Ukraine liés au statut de la République de Crimée, la Russie dispose également, depuis 2014, d’une frontière avec l'Ukraine qui passe par le lac Sivach, situé sur la de contrôle frontalier de Verkhni Lars, inauguré entre la Russie et la Géorgie Vladimir Ivanov/Sputnik En 2008, lorsque la Russie a reconnu les Républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud qui se sont séparées de la Géorgie, il ne restait qu'un seul point de contrôle entre la Russie et cette dernière, situé sur la Route militaire géorgienne. Du point de vue de la Géorgie toutefois, les frontières n'ont pas changé après l'effondrement de l' de contrôle de Psoou, entre la Russie et l'Abkhazie Vladimir Smirnov/TASS La frontière passe près de la ville russe d'Adler, sur la mer Noire, et les habitants peuvent la traverser sans visa ni passeport. Ils peuvent d’ailleurs le faire à pied, en train et en voiture. Les résidents de pays étrangers, en revanche, ne sont officiellement pas autorisés à franchir cette du SudRoute militaire ossète, à la sortie de la gorge d'Alaguir Alexandre Bojkov CC BY-SA Se rendre de Russie en Ossétie du Sud n'est possible que par l'autoroute transcaucasienne ou par plusieurs cols de montagne. Le passage de la frontière pour les piétons est cet autre article, découvrez les spécificités de la vie dans les régions frontalières de Russie. Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire. 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Cartede la Siberie et des Pays Voisins. Publisher: BELLIN, N. Date: Paris, 1758: Colored: Uncolored. Size: 300 x 470 mm / 11.8 x 18.5 inches: Condition: In good condition with several folds as issued. Has some minor age toning. Selling price: $15 Sold in 2015 . Views: 64 . H!BCoR*** GRADING: Historical: Beauty: Condition: Rarity: This item has been graded
JavaScript is disabled for your browser. Some features of this site may not work without it.Cartede la Siberie Et des Pays voisins pour servir à l'Histoire générale des Voyages Par le S 0 items in basket: £0.00 Carte de la Siberie Et des Pays voisins pour servir à l'Histoire générale des Voyages Par le S. Bellin Ing? de la Marine. Method: Copper engraved with original hand colour: Artist: Bellin, Jacques Nicolas: Published: c. 1750: Dimensions: 279 x 451 mm: L'URSS Union des Républiques Socialistes Soviétiques est décédée le 21 décembre 1991, après une très brève existence, laissant la place à une évanescente CEI Communauté des États indépendants. Cette structure regroupant les anciennes républiques membres de l'URSS, à l'exception des pays baltes et de la Géorgie, a été fondée à Alma-Ata Kazakhstan par les représentants de onze anciennes républiques. En 1993, la Géorgie céda aux pressions de Moscou et rejoignit la CEI. Celle-ci n'a réussi ni à se doter d'institutions solides, ni à mettre en place une politique de sécurité commune, ni à organiser les échanges commerciaux au sein de la zone. Elle constitue une coquille vide visant à préserver l'influence de la Russie sur les anciennes républiques de l'URSS. Voici les quinze Républiques issues de la décomposition de l'URSS en 1990-1991 La Fédération de Russie La Fédération de Russie issue en 1991 de l'éclatement de l'Union soviétique demeure le plus vaste pays de la planète 17 millions de km2 mais aussi l'un des moins denses 7 habitants au km2 ! Sa population s'élevait en 2007 à 140 millions d'habitants. Son sous-sol est riche en hydrocarbures comme en minerais charbon, fer, nickel.... La Russie est aussi une Fédération très hétérogène, souvenir des conquêtes tsaristes, entamées dès le XVIe siècle à partir de Moscou vers les quatre points cardinaux, jusqu'à l'océan Pacifique. Elle comporte aujourd'hui 89 entités territoriales » aux statuts variables, Républiques, régions, territoires autonomes, villes Moscou et Saint-Pétersbourg. Bien que 80% de la population se définisse au début du XXIe siècle comme orthodoxe, la Russie regroupe des populations ethniquement et religieusement très diverses ; on peut estimer le nombre de nationalités » fédérées à plus de 120. La région du Nord Caucase, comprenant l'Ingouchie, le Daguestan et la Tchétchénie, est musulmane et partage une tradition d'islam confrérique. Il existe également des minorités juives, bouddhistes, catholiques et protestantes. Parmi les ethnies minoritaires, on compte des Tatars origine turco-mongole, des Iakoutes ou encore des Ukrainiens. Les autres États slaves - L'Ukraine Vaste pays d'Europe de l'Est km2, l'Ukraine partage ses frontières avec la Russie, la Biélorussie, la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie et la Moldavie. En 2014, elle compte 45 millions d'habitants. Le pays s'étend sur les fertiles terres noires » tchernoziom. Le sous-sol ukrainien renferme d'importants gisements de fer. C'est en Ukraine, autour de Kiev, qu'est né au IXe siècle un premier État russe. Sa fondation est due aux Varègues, envahisseurs originaires de Scandinavie et cousins des Normands ! Il est devenu chrétien suite à la conversion du prince Vladimir en 988 selon le rite byzantin. L'une de ses descendantes, Anne de Kiev ou de Russie, est devenue reine de France en épousant le roi capétien Henri Ier. Cette Russie embryonnaire, avec une paysannerie prospère et des activités marchandes en plein essor, n'avait rien à envier à l'Occident. Mais vers 1240, elle fut ruinée par les invasions mongoles et les paysans retombèrent dans le servage le plus vil. La région ne s'est jamais complètement remise de cette catastrophe. Au cours des siècles suivants, elle tomba sous l'influence de la Pologne et de la Lituanie. En 1667, elle fut partagée entre la Pologne et la Russie, par le traité d'Androussovo. La partie orientale de l'Ukraine devint l'État autonome des Cosaques, placé sous protectorat des tsars. À la fin du XVIIIe siècle, le partage de la Pologne fit tomber sous domination autrichienne une vaste portion de l'Ukraine actuelle. Au début des années 1920, l'Ukraine fut brutalement intégrée à l'Union soviétique. Des millions d'Ukrainiens périrent dans les grandes famines des années 1920 et 1930, planifiées par le régime soviétique. Comme si cela ne suffisait pas, les nazis imposèrent au pays un régime d'occupation très dur de 1941 à 1945. En 1991, l'Ukraine proclama son indépendance puis adhéra à la CEI. Elle abrite cependant toujours une forte minorité russophone, dans sa partie orientale et en Crimée. La grande péninsule de la mer Noire, rattachée à l'Ukraine en 1954 à l'initiative de Krouchtchev, a été réannexée unilatéralement par la Russie soixante ans plus tard. Pour des raisons stratégiques et plus encore historiques et sentimentales, le grand voisin de l'Ukraine tient à garder dans sa zone d'influence ce pays qu'il considère comme son berceau. - Le Bélarus, ou Biélorussie Le Bélarus, anciennement appelé Biélorussie en russe Russie blanche » est enclavé entre les pays baltes, la Pologne, l'Ukraine et la Russie. Entre les IXe et XIIIe siècles, ce territoire faisait partie de la Rus », prototype de la Russie constitué autour de Kiev. Il subit ensuite une forte influence polonaise. À la fin du XVIIIe siècle, le partage de la Pologne le fit tomber dans l'escarcelle russe. Dans les années 1920, la Biélorussie devint une des républiques de l'URSS. Indépendant depuis 1991 sans avoir l'avoir été auparavant, le Bélarus est dirigé sans partage depuis 1994 par le président Loukachenko. Dernière dictature d'Europe, il entretient des liens très étroits avec la Russie et est le seul pays d'Europe à ne pas solliciter une adhésion à l'Union Européenne. L'Asie centrale Cette région d'Asie centrale serait le berceau du peuple turc. Carrefour entre l'Asie, le Moyen-Orient et l'Europe, elle a toujours vu cohabiter une grande diversité de populations. En 1918 fut créée une éphémère République du Turkestan, rattachée à la Russie, qui englobait l'Asie centrale à l'exception des steppes du 1924 et 1936, les frontières de l'Asie centrale furent redessinées et cinq républiques soviétiques créées sur des bases ethniques et géographiques le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Turkménistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan. Elles acquirent toutes leur indépendance en 1991, à la dislocation de l'URSS, sans que leurs peuples en aient clairement manifesté le désir. Dans ces cinq États, la religion sunnite est majoritaire, mais le poids des minorités ethniques et religieuses varie d'un État à l'autre, bien que la tendance semble être partout à l'ethnicisation de la vie politique, au bénéfice des groupes majoritaires. - Le Kazakhstan Le Kazakhstan, vaste et peu peuplé environ 16 millions d'habitants pour 2,7 millions de km2, compte une forte minorité russe et chrétienne dans les terres vierges » du nord il s'agit de steppes défrichées et mises en culture dans les années 1950. Les Slaves constituent environ un tiers de la population face à une moitié de Kazakhs turcophones et traditionnellement nomades. La région fut islamisée au IXe siècle et ravagée par les Mongols de Gengis Khan au XIIIe siècle. Intégrée à l'empire russe au cours du XIXe siècle, elle fut utilisée comme terre de déportation par Staline. - L'Ouzbékistan Plus peuplé que son grand voisin et riche en pétrole et gaz naturel, l'Ouzbékistan conserve à Samarcande et Boukhara le souvenir de Tamerlan et de la civilisation irano-mongole. Le pays constituait une étape importante sur la route de la soie, entre Chine et Europe. Depuis l'indépendance du pays, en 1991, le président Islam Karimov y accapare le pouvoir. - Le Tadjikistan Constitué de plateaux peu fertiles, le Tadjikistan a été séparé de l'Ouzbékistan en 1929 pour former une république fédérée de l'URSS à part entière. Cette création a coupé le pays de Samarcande et Boukhara, les anciens grands centres de la culture persane en Asie centrale, alors que le Tadjikistan est peuplé d'une majorité de Tadjiks, musulmans de langue iranienne, par opposition aux Turkmènes, Ouzbeks, Kazakhs et Kirghizes de langues turques. Entre 1992 et 1996, une guerre civile pour l'accès au pouvoir a déchiré le pays, entre pouvoir néo-communiste, démocrates et islamistes. - Le Turkménistan Le Turkménistan compte environ 5 millions d'habitants, dont 75% de Turkmènes. Le désert de Karakoum couvre les trois quarts de sa superficie. Sur la scène internationale, il a choisi d'adopter une posture de neutralité perpétuelle » après son accession à l'indépendance, tandis qu'à l'intérieur le pays est passé du régime soviétique à un système présidentiel autoritaire à parti unique, dirigé par le président Niazov. - Le Kirghizistan Le Kirghizistan, peuplé d'une faible majorité de Kirghizes et d'un tiers de Russes, est un pays montagneux qui a même parfois été surnommé la Suisse d'Asie centrale ». C'est également le pays qui a le mieux résisté à la pente autoritaire après l'effondrement de l'URSS. La Moldavie Petit État d'Europe de l'Est coincé entre la Roumanie et l'Ukraine km2, 4 millions d'habitants, la Moldavie est peuplé de deux tiers de Moldaves de souche » cousins très proches des Roumains et de minorités ukrainienne, russe et gagaouze turcophone. Territoire des Daces comme l'actuelle Roumanie, la Moldavie est conquise par l'empereur Trajan au début du IIe siècle après JC. Au milieu du XIVe siècle, le roi de Hongrie Louis Ier d'Anjou crée la marche de Moldavie, une région tampon destinée à protéger la Transylvanie des incursions des Tatars. La Moldavie s'émancipe de la tutelle hongroise sous le règne du roi Bogdan mais tombe au milieu du XVIe siècle sous la domination de l'empire ottoman, dont elle devient un État vassal. À partir de la fin du XVIIe siècle elle se trouve sous un double protectorat ottoman et russe. La Russie tsariste s'approprie notamment le territoire de Bessarabie. En 1924, les Soviétiques donnent naissance à une république de Moldavie, rattachée à l'Ukraine. De 1941 à 1944, elle est occupée par la Roumanie, alliée de l'Allemagne nazie. Récupéré par l'URSS, le territoire subit une intense russification », avec l'installation de nombreux Russes et Ukrainiens. En 1989, le réveil du sentiment national entraîne de grandes manifestations dont les revendications se focalisent sur la défense de la langue et de l'identité culturelle moldaves. En 1991, la Moldavie proclame son indépendance. Les russophones proclament leur propre État, la République du Dniestr », en Transnistrie, à l'Est du pays. L'armée moldave échoue à en reprendre le contrôle. Depuis 1991, cette république sécessionniste protégée par l'armée russe incarne la volonté de Moscou de préserver sa zone d'influence dans la région. Les pays du Caucase Le Caucase, chaîne de montagnes qui s'étend entre la mer Noire et la mer Caspienne, est partagé entre diverses entités de la Fédération russe et trois pays de l'ancienne URSS la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Ces derniers, bien que très différents les uns des autres par leur histoire et leur culture, ont été intégrés de 1920 à 1936 dans une éphémère République soviétique de Transcaucasie. Cette région, qui forme presque un isthme entre deux mers, a toujours été convoitée par les empires, qu'ils soient perse, romain, ottoman, iranien ou russe. Depuis le XIXe siècle, les rivalités dans la région ont été attisées par une poussé de fièvre entourant les gisements de pétrole de la mer Caspienne environ 5% des réserves mondiales. - L'Arménie Cet État du Caucase au territoire accidenté abrite environ 3 millions d'habitants. A l'étranger, une diaspora au moins aussi importante numériquement reste attachée à ce pays à l'histoire et la culture plurimillénaires. L'Arménie actuelle couvre un territoire beaucoup plus limité que l'Arménie historique qui s'étendait sur des terres aujourd'hui turques et iraniennes. Dès la période des IXe à VIe siècles avant notre ère, l'Arménie, sous la forme du royaume de Van ou Ourartou, constituait une civilisation avancée, pourvue d'une écriture, de forteresses, d'un système d'irrigation et d'artisans travaillant avec talent l'or, l'argent et le région fut convertie au christianisme dès la fin du IIIe siècle et fut le premier Etat à l'adopter comme religion officielle. Elle fut successivement envahie par les Romains, les Arabes, les Parthes, les Turcs et les Mongols. À partir du XIVe siècle elle tomba sous domination ottomane. En 1915, le génocide perpétré par le pouvoir turc coûta la vie à environ 1,5 million d'Arméniens. La république indépendante d'Arménie proclamée en 1918 ne fut que de courte durée en 1922, l'Arménie était intégrée à l'URSS. Elle n'accéda à nouveau à l'indépendance qu'en 1991, au moment de la dissolution de l'URSS. La question du statut de la région du Haut-Karabakh, peuplée majoritairement d'Arméniens mais rattachée à l'Azerbaïdjan dans les années 1920 et contrôlée par l'Arménie depuis 1994, continue à empoisonner ses relations avec son voisin oriental. - L'Azerbaïdjan Ce petit pays du Caucase, sur la mer Caspienne, abrite environ 8,5 millions d'habitants 2008, dont 80% d'Azéris. Ces musulmans parlent une langue proche du turc et sont majoritairement chiites. Son sous-sol est riche en pétrole et en gaz. Intégré en 1828 à l'empire russe, l'Azerbaïdjan devient brièvement une république indépendante en 1918. En 1922, il est intégré à la Fédération transcaucasienne et à l'URSS. La région autonome du Haut-Karabakh, peuplée majoritairement d'Arméniens, lui est rattachée. Dans les années 1980, la politique de glasnost menée par Gorbatchev encourage les Arméniens à demander le rattachement du Haut-Karabakh à l'Arménie. Le gouvernement soviétique refuse cette perspective mais des pogroms anti-arméniens, alimentés par le réveil du nationalisme azéri, secouent l'Azerbaïdjan et sa capitale Bakou. En 1990, l'Arménie proclame le rattachement du Haut-Karabakh à son territoire. L'Azerbaïdjan est à nouveau embrasé par une flambée de violence anti-arménienne. L'Armée Rouge intervient brutalement à Bakou pour rétablir l'ordre janvier noir ». En 1991, prenant acte de la dislocation de l'URSS, le Soviet suprême d'Azerbaïdjan déclare l'indépendance du pays qui adhère à la CEI. En 1994, les Arméniens prennent le contrôle du Haut-Karabakh. Depuis, un statu quo précaire prévaut, emblématique des conflits gelés » qui fragilisent les pays post-soviétiques. - La Géorgie Enclavée à l'ouest du Caucase, au bord de la mer Noire, aux confins de l'Europe et de l'Asie, la Géorgie est un petit pays de km2 et 4 millions d'habitants dont l'histoire remonte à plus de 3000 ans. Les Grecs, qui la connaissaient sous le nom de Colchide, y situent l'aventure de Jason et des Argonautes en quête de la Toison d'Or... En tentant maladroitement de restaurer sa souveraineté sur le territoire sécessionniste d'Ossétie du Sud, en août 2008, la Géorgie est retombée sous la tutelle russe. Les États baltes - La Lituanie La Lituanie est le plus peuplé des États baltes environ 3,5 millions d'habitants partage ses frontières avec la Lettonie, la Pologne, la Biélorussie et la Russie enclave de Kaliningrad. Elle dispose également d'une façade maritime, sur la mer baltique. Sa population est composée de plus de 80% de Lituaniens de souche et de minorités de Polonais et de Russes. - La Lettonie Petit État donnant sur la mer baltique, la Lettonie dispose pour principale ressource naturelle de ses forêts qui ont permis le développement d'une industrie du bois et de la papeterie. Aujourd'hui, le pays est néanmoins très urbanisé et industrialisé. La Lettonie abrite une forte minorité russe, représentant environ un tiers de la population. La religion luthérienne y est majoritaire, bien que les catholiques et les orthodoxes soient également nombreux. La région était occupée par un peuple d'origine finno-ougrienne depuis le IIIe millénaire avant En 1158, les marchands allemands de la ligue hanséatique créèrent le comptoir de Riga, à l'embouchure de la rivière Daugava. Au cours des XIIe et XIIIe siècles, les chevaliers Porte-Glaive envahirent le pays et y introduisirent le christianisme... sans douceur excessive. Au début du XVIIe siècle, la Suède protestante et la Pologne-Lituanie catholique se disputèrent le territoire de la Lettonie. La victoire revint à la Suède, mais elle n'empêcha pas la région d'être intégrée à l'empire russe un siècle plus tard, à la suite des conquêtes de Pierre Ier. La Lettonie proclama son indépendance en 1918 mais fut annexée par l'URSS en 1940, puis occupée par l'Allemagne nazie après la rupture du pacte germano-soviétique. Redevenue république soviétique en 1944, elle proclama à nouveau son indépendance en 1991. - L'Estonie Peuplée à 60% d'Estoniens de souche et à 30% de Russes, l'Estonie est proche de la Finlande dont elle n'est séparée que par un étroit bras de mer et avec laquelle elle partage la souche linguistique finno-ougrienne. La région se trouva d'abord sur les routes commerciales des Vikings, en direction de l'empire byzantin et de la Russie, puis sur celles de la ligue hanséatique allemande. Elle fut conquise par les chevaliers Porte-Glaive allemands, puis passa sous domination suédoise début du XVIIe siècle, avant d'être intégrée à l'empire russe. Comme ses voisins lettons et lituaniens, elle fut annexée par l'URSS en 1940, en vertu du pacte germano-soviétique, puis occupée par l'Allemagne jusqu'en 1944. République soviétique de 1944 à 1991, elle accéda à nouveau à l'indépendance lors de l'effondrement de l'URSS. À l'instar de la Lettonie et de la Lituanie, elle est membre de l'Union Européenne depuis mai 2004. Béatrice Roman-Amat Publié ou mis à jour le 2022-02-25 075412 V4BQUCt.